Le Tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Sarvnaz Ahmadi à 6 ans de prison
La 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Sarvnaz Ahmadi à 6 ans de prison.
Si la sentence est approuvée lors de la phase d’appel, l’article 134 du Code pénal du régime – la peine la plus sévère de 5 ans – sera appliquée à Mme Ahmadi.
Sarvnaz Ahmadi est une militante des droits de l’enfant. Elle a obtenu une maîtrise en travail social à l’Université des sciences sociales de Velenjak, à Téhéran. Elle et son conjoint, Kamyar Fakur, un militant syndical, ont été arrêtés par les forces de sécurité à Téhéran le 6 novembre 2022 et détenus à la prison d’Evine.

Mme Ahmadi a été temporairement libérée le 7 décembre 2022, après avoir payé une caution.
Le tribunal a tenu une audience sur les accusations portées contre Sarvnaz Ahmadi et son conjoint Kamyar Fakur le 4 janvier 2023, dans la branche 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran.
Sarvnaz Ahmadi a été condamnée à cinq ans de prison pour “rassemblement et collusion dans l’intention de perturber la sécurité nationale” et à un an de prison pour “propagande contre l’État”, soit un total de six ans de prison. Son avocat n’a pas été en mesure de participer à la séance du tribunal et l’audience s’est déroulée sans la présence de l’avocat.

Neda Mohseni condamnée à 8 ans de prison et interdite de quitter le pays
Le tribunal révolutionnaire de la branche 1 d’Ispahan a condamné Neda Mohseni à 8 ans de prison, ainsi qu’à une interdiction de quitter le pays pendant 2 ans. Elle est tenue de suivre le cours “Gestion du comportement et prévention du crime” dispensé par le département de la justice d’Ispahan.
Neda Mohseni est accusée d’avoir été une ” leader d’émeutes ” et d’avoir ” encouragé les gens à faire la guerre et à tuer “. Mais elle a nié avoir été une leader et a indiqué qu’elle n’avait fait que transporter de l’eau minérale dans son sac.
Neda Mohseni, une résidente d’Ispahan âgée de 35 ans, est une sociologue qui fait des déplacements en Iran. Elle a été arrêtée le 24 septembre 2022, lors d’un rassemblement public de protestation à Ispahan. Elle a été soumise à des tortures mentales et physiques pour faire des aveux forcés afin que les autorités puissent déposer un dossier contre elle. Selon les médias sociaux, les autorités gouvernementales n’ont pas répondu aux demandes de renseignements de la famille de Neda Mohseni.
Neda Mohseni souffre de psoriasis (une maladie de la peau) et a besoin d’un traitement urgent. Sa famille a fait appel à plusieurs reprises aux autorités compétentes en son nom pour qu’elle reçoive un traitement, mais celles-ci n’ont pas accepté sa libération temporaire pour lui permettre de terminer son traitement.

Condamnation à un an de prison pour Mateen Soleimani
La cour d’appel de la province de Téhéran a condamné Mateen Soleimani à un an d’emprisonnement.
Mateen Soleimani, étudiante en dernière année de littérature dramatique à l’université de Téhéran, a été transférée à la prison de Dowlat Abad à Ispahan le 1er février 2023, pour y purger sa peine d’un an.
Lors de la première phase, la branche 1 du tribunal révolutionnaire d’Ispahan a condamné Mme Soleimani à deux ans de prison, 74 coups de fouet et une amende d’un million de tomans pour “trouble de l’ordre public, retrait du hijab et activité de propagande contre l’État.”
En appel, elle a été condamnée à un an de prison et à une amende de 1 million de tomans pour “trouble de l’ordre public et retrait du hijab”. Elle a également dû participer à un cours de gestion du comportement et n’est pas autorisée à quitter le pays pendant deux ans.
Mateen Soleimani a été arrêtée le 19 septembre 2022 lors de manifestations à Ispahan et a été libérée sous caution peu après.

Negar Davoudi condamné à 2 ans de prison
Negar Davoudi a été condamnée par le tribunal révolutionnaire d’Ilam et le tribunal pénal d’Ilam à un total de 2 ans et 3 mois de prison, 74 coups de fouet et une interdiction de quitter le pays pendant 2 ans. Elle est tenue de suivre 200 heures de cours d’enseignement et d’interprétation du Coran et d’obtenir un certificat et une approbation de l’Organisation de propagande de la province d’Ilam.
Negar Davoudi, étudiante à l’université nationale d’Ilam, a été arrêtée par les forces de sécurité le 15 novembre 2022, pendant le soulèvement national. Après une semaine, elle a été transférée du centre de détention du département des renseignements d’Ilam au quartier des femmes de la prison centrale d’Ilam. Elle a été libérée temporairement le 18 décembre, après avoir versé une caution de 500 millions de tomans.
Mme Davoudi a été condamnée à deux ans d’emprisonnement par la branche 1 du tribunal révolutionnaire d’Ilam pour “rassemblement et collusion en vue de commettre un crime contre la sécurité intérieure/extérieure” et à un an de travail bénévole forcé pour le département de la protection sociale d’Ilam pour “insulte à la direction”.
La branche 103 du tribunal pénal d’Ilam a également condamné Negar Davoudi à 3 mois d’emprisonnement, 74 coups de fouet, une interdiction de quitter le pays pendant 2 ans et la participation à des cours d’interprétation du Coran pendant 200 heures pour “trouble de l’ordre et de la paix publics”. Elle doit obtenir un certificat de réussite et l’approbation de l’Organisation de propagande de la province d’Ilam.
Davoudi n’ayant pas de casier judiciaire, le tribunal pénal d’Ilam a converti sa peine de 3 mois d’emprisonnement et 74 coups de fouet en une amende de 24 millions de tomans à verser au fonds gouvernemental.