Une ado s’est suicidée parce qu’elle n’avait pas de smartphone pour ses cours à distance
Une ado s’est suicidée dans un petit village près d’Oroumieh en Iran parce qu’elle n’avait pas de smartphone pour suivre les cours à distance.
La nouvelle du suicide de cette adolescente a circulé dans les médias sociaux le 20 octobre 2020. Parastou Jalili-Azar, 13 ans, habitait dans le village de Talatappeh près d’Oroumieh, capitale de la province de l’Azerbaïdjan occidental, au nord-ouest de l’Iran.
Sa famille pauvre n’avait pas les moyens de lui acheter un smartphone pour poursuivre ses études après l’épidémie de coronavirus, lorsqu’elle a dû aller sur Internet pour suivre des cours.
Ce n’était pas la première fois que des enfants se suicident en Iran parce qu’ils n’ont pas les moyens de s’acheter un smartphone pour suivre des cours en ligne.
Moussavizadeh, 11 ans, s’est suicidé le 12 octobre 2020 dans la ville de Dair, dans la province de Bouchehr, au sud de l’Iran. Sa mère avait déclaré à la presse : « Mon fils n’avait pas un bon téléphone portable. Nous n’avons pas une bonne vie. J’ai un enfant handicapé. Mon mari est malade et nous vivons dans une location. J’ai plusieurs enfants. Mohammad avait besoin d’un téléphone portable mais le sien ne fonctionnait pas bien, il n’envoyait ni la voix ni des photos. »

36% des étudiants iraniens ont abandonné l’école parce que leurs familles sont pauvres et n’ont pas les moyens d’avoir un smartphone ou une tablette. (Javan, 5 septembre 2020)
Hossein-Ali Shahriari qui préside la commission de la Santé au Parlement des mollahs, a déclaré le 14 octobre 2020 : « 60 000 de nos enseignants n’ont même pas de téléphone portable. 3,5 millions de nos élèves n’ont pas accès aux smartphones ou aux tablettes. »
Les enfants se suicident à cause de la pauvreté
« Ce n’est pas la première fois que la pauvreté pousse les enfants d’un pays riche comme l’Iran à se suicider », a écrit le journal Hamdeli, le 13 octobre 2020. Hamdeli poursuit : « Zeinab, 11 ans, s’est pendue à Ilam en mars parce qu’elle n’avait pas eu de nouveaux vêtements pour le Nouvel An. Son dernier souhait était d’acheter un ensemble de nouveaux vêtements pour la fête de Norouz [fête du nouvel an et du renouveau où il est de tradition d’offrir de nouveaux vêtements à la famille.] En juin, Armine, 11 ans, qui vivait dans le quartier de Jafarabad à Kermanchah, s’est suicidé en prenant des médicaments à cause de la faim et de la pauvreté.
Il y a eu des exemples plus récents d’enfants qui se sont suicidés à cause de la pauvreté : Rojan, 14 ans, à Sanandaj ; une jeune fille de 17 ans à Abadan s’est suicidée en septembre 2020. En octobre également, Assal, 16 ans, à Robat-Karim ; Zahra, 16 ans, à Kangan de Boushehr ; Morteza, 10 ans, à Ilam ; et Mobina, 11 ans, à Téhéran se sont suicidés.
Ce ne sont là que quelques exemples de l’ampleur de la catastrophe humanitaire créée sous le régime des mollahs en Iran.