CNRI Femmes – Le 22 avril marque la Journée internationale de la Terre nourricière désignée par les Nations Unies pour accroître la sensibilisation à l’environnement et l’appréciation de la Terre nourricière. En Iran, cependant, l’environnement a été “massacré” comme son peuple par le régime des mollahs. L’ampleur des destructions et des dégâts causés par les inondations dévastatrices dans la plupart des provinces au début de la nouvelle année iranienne (20 mars), témoigne de la destruction des ressources humaines et matérielles du pays par les mollahs.
Citant la Commission européenne, les Nations unies estiment qu’au moins 12 millions de citoyens iraniens ont été touchés par les récentes inondations dévastatrices. Onze provinces sont encore aux prises avec les problèmes causés par ces inondations et les crues des rivières. Selon le Mécanisme européen de protection civile (MPCE), l’incident a été la pire catastrophe naturelle survenue en Iran au cours des quinze dernières années, touchant 2 000 villes et villages dans 31 provinces. ReliefWeb, le service numérique spécialisé du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), indique que deux millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire et que plus d’un demi-million de personnes ont été déplacées de leur lieu de résidence.
Au cours des 40 dernières années, les organismes frauduleux du régime clérical, en particulier le corps des gardiens de la révolution (pasdaran), ont amassé d’énormes profits en détruisant l’environnement, notamment par la construction n’importe où et n’importe comment de centaines de barrages et de tunnels, le détournement des cours naturels des rivières, la confiscation et la vente des terres sur les berges, le blocage illicite et la construction sur les lits naturels des inondations, la déforestation pour vendre le bois et les terres, etc. Ils l’ont fait sans respecter les règles de base essentielles. Par conséquent, ils ont laissé le peuple iranien sans défense face à des catastrophes naturelles. Si l’environnement naturel des villes et des villages iraniens n’avait pas été aussi gravement endommagé, les pluies diluviennes n’auraient pas entrainé des morts et des dégâts aussi importants.
En raison des politiques destructrices des mollahs, les fortes pluies du printemps ont ravagé des milliers de villages et de villes en Iran. Près d’un mois après les inondations dévastatrices et la catastrophe nationale, le régime n’a pas encore pris de mesures efficaces pour venir en aide aux populations sinistrées, qui sont bien conscientes qu’à l’instar des habitants de Bam et de nombreuses villes de la province de Kermânchâh qui n’ont pas été réinstallés des années après le séisme, ils ne doivent pas non plus compter sur ce régime.
La situation des femmes après les inondations dévastatrices
Ce sont les femmes et les enfants qui ont le plus souffert des inondations dévastatrices qui ont frappé le pays. Les femmes sont souvent seules à s’occuper de leur famille. Elles doivent subir des pressions énormes dans des circonstances où elles n’ont que peu ou pas accès à la nourriture, à l’eau, aux soins de santé et aux traitements médicaux.
Les femmes déplacées sont plus exposées à la violence lorsqu’elles n’ont pas d’abri. Les femmes souffrent souvent de préjudices psychologiques tout en n’ayant aucune forme de soutien, malgré la perte de membres de leur famille, de leur maison et d’autres biens. Une telle perturbation de leur vie quotidienne a un impact négatif sur leur santé mentale.
Un mois après les inondations dans la province de Golestan, certaines régions sont encore inondées. Une femme enceinte qui a perdu tous ses biens dans les inondations dévastatrices a déploré que « la nuit où les inondations ont commencé, je me suis presque évanouie. Les crues éclair n’ont eu pitié de personne. Tout ce que mon mari et moi avions acquis ces deux dernières années a été emporté. »
Cette femme est désormais hébergée dans une famille dans un village qui n’a pas été touché par les inondations en prévision de son accouchement.
Une autre femme d’Agh-Qala disait sa préoccupation : « Nous nous inquiétons des conditions économiques épouvantables. Comment pourrons-nous acheter tout ce qui a été emporté par l’eau ou qui a été totalement endommagé ? Où trouver l’argent ? »
Une autre femme a regretté que « les efforts pour informer le public des inondations ont été faibles. Nous habitions dans la région de Kolabad. On nous a parlé de pluies, mais pas d’inondations aussi dévastatrices. »
Une jeune femme du nom de Zeinab a témoigné : « J’ai vécu dans les complexes résidentiels Mehr. Je pouvais voir l’eau monter de plus en plus haut à chaque instant. Avant que la route ne soit bloquée, je me suis enfuie chez moi… Mes enfants sont très nerveux ici et se disputent constamment. »
Une quadragénaire, Ana Sultan, a essuyé ses larmes en décrivant leur situation après les inondations dévastatrices. « Nous sommes restés coincés pendant un jour et demi à l’étage supérieur de la maison, sans nourriture ni toilettes. Les gens venaient avec des camions. On a sauté de là-haut et on a été sauvés. »
De clips vidéo dans les médias sociaux, montraient des femmes et des enfants de la province de Lorestan disant leur détresse d’être sans défense face aux inondations dévastatrices. Elles soulignaient que leur seul soulagement était ce qu’elles avaient reçu des gens ordinaires, car rien n’était venu de la part des autorités.
Une jeune fille touchée par l’inondation a dit : « Jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune aide. Nous dormons dans des voitures la nuit. Nous n’avons nulle part où aller. Nous n’avons pas de tentes et nous n’en avons pas reçue du gouvernement…. Nous avons besoin d’un abri. Il fait très froid ici. »
Les habitants des zones touchées sont en colère contre le régime parce qu’il n’a pas su répondre à leurs besoins. Une jeune femme, dont les enfants n’avaient pas mangé pendant plusieurs jours après les inondations, a lancé aux dirigeants du régime : « Ne nous montrez plus de films sur la Syrie et le Liban ! Ne nous faites pas peur en disant qu’on va devenir une autre Syrie ! La situation ici est pire qu’en Syrie ! Vous avez pris tout ce que nous avions et vous les avez donnés à Gaza et au Liban. Ici c’est pire ici ! Messieurs les généraux des pasdaran, savez-vous quelque chose sur Mamoulan et Pol-e Dokhtar ? M. Khamenei, avez-vous une idée de notre situation ? Pendant que vous êtes assis dans votre palais de Niavaran, les maisons des gens ont été détruites et aucun organe gouvernemental ne nous apporte d’aide ! »
Une autre femme au Khouzistan a déploré : « Il ne nous reste plus rien ! Pas de glacières ni de réfrigérateurs ! Nos terres agricoles ont été détruites. Nous n’avons plus rien ! »
Au moins 20 femmes tuées par les inondations dévastatrices
Selon les informations recueillies à partir des statistiques annoncées par le régime, au moins 20 femmes et plusieurs fillettes sont mortes dans les inondations dévastatrices en Iran. Aucun chiffre exact n’a été annoncé par les responsables du régime. Mais les faits réels, y compris le nombre de villages submergés et de villes détruites, indiquent que les chiffres doivent être beaucoup plus élevés.
Le 15 avril 2019, le corps d’une femme de 29 ans a été retrouvé près du village de Malihan à Seilab, après les inondations dans la province du Khouzistan. Le village de Malihan est situé près d’Ahwaz et entouré d’eau depuis plus de 10 jours.
270 villages du Khouzistan ont été évacués et 120 000 personnes ont été déplacées. A Bamdej, les familles vivent dans des wagons. Les habitants du cru ont indiqué qu’au lieu d’abriter les gens, le Croissant-Rouge du Khouzistan leur vend des tentes, 500 000 tomans chacune.
Le Khouzistan est l’une des plaines les plus fertiles d’Iran. Elle est capable de produire du blé, du riz, du sucre, des dattes et ses rivages du poisson pour tout le pays. Ses habitants, cependant, sont engagés dans une bataille de vie ou de mort.
A Ahwaz, capitale du Khouzistan, les eaux des égouts s’écoulent dans tout le quartier de Pardis, menaçant de la propagation de maladies virales et d’infections.
Dans un discours prononcé le 14 avril 2019, Pezeshkian, vice-président du parlement des mollahs, a révélé que le régime iranien n’est ni capable ni désireux de compenser les dommages que les Iraniens ont subis avec ces inondations dévastatrices. « Il est impossible pour le gouvernement de répondre à ces problèmes simplement en adoptant des lois, a-t-il déclaré. Lorsqu’il passe à l’action, le gouvernement n’a pas d’argent pour le faire. Il ne peut ni draguer les rivières ni réparer les barrages. »
Il est impossible de décrire avec précision l’ampleur des dégâts et des pertes humaines et matérielles causés par les inondations dévastatrices. Cependant, il est clair que la seule solution pour mettre un terme de manière décisive à la catastrophe en Iran est un changement de régime par le peuple iranien et son alternative démocratique, le Conseil national de la Résistance iranienne.
Par conséquent, la revendication la plus urgente des femmes en Iran qui ont subi le plus de pressions et d’oppression est la liberté et le renversement du régime corrompu qui a dilapidé et pillé les ressources nationales. Dans aucune des catastrophes de ces dernières années, y compris le tremblement de terre de Kermanchah, et maintenant les inondations qui ont submergé tout le pays, le régime des mollahs n’a apporté son soutien à la population. La seule chose qui l’intéresse, est de se maintenir au pouvoir, à n’importe quel prix.