Maryam Akbari Monfared, prisonnière politique détenue à la prison de Qarchak, continue d’être privée d’un accès régulier à des soins médicaux spécialisés, un retard susceptible d’entraîner une grave détérioration de son état de santé et de rendre nécessaire une intervention chirurgicale au genou.
Au cours de la semaine écoulée, elle a été transférée à plusieurs reprises vers des établissements médicaux situés hors de la prison afin de recevoir des séances de physiothérapie et de chiropraxie. Toutefois, les autorités pénitentiaires ont conditionné la poursuite de son traitement à une orientation vers des centres médicaux publics, des structures dépourvues des capacités nécessaires pour assurer les soins spécialisés dont elle a besoin. Sa demande d’accès, à ses propres frais, à un centre de soins adapté est restée sans réponse à ce jour.
Cela intervient alors même que l’Organisation de médecine légale ainsi que le juge chargé de son dossier avaient auparavant approuvé son transfert vers des établissements médicaux spécialisés. Son médecin traitant a également averti des conséquences graves qu’aurait l’interruption de son traitement.
Maryam Akbari Monfared, mère de trois filles, a été transférée à la prison de Qarchak en novembre 2024 après avoir purgé quinze années d’emprisonnement en exil, afin de commencer l’exécution d’une nouvelle peine de deux ans pour « propagande contre le régime et diffusion de fausses informations ». Les restrictions imposées à son accès aux soins médicaux et à une assistance juridique constituent une violation manifeste des droits fondamentaux des prisonnières et des obligations internationales de l’Iran en matière de droits humains.
Arrêtée une première fois en 2009, Maryam Akbari Monfared a été condamnée à quinze ans de prison. Des membres de sa famille ont également été victimes des exécutions massives des années 1980, notamment du massacre des prisonniers politiques de 1988. Après Zeynab Jalalian, elle figure parmi les prisonnières politiques les plus anciennement détenues en Iran.
