La prisonnière politique Hoda Mehreganfar, ingénieure en électronique de 38 ans originaire de Zarghan, dans la province du Fars, reste dans un vide juridique à la prison d’Adelabad, à Chiraz. Près d’un an après son arrestation en octobre 2024, elle n’a toujours pas été jugée et s’est vu refuser la possibilité d’une libération sous caution.
Hoda Mehreganfar est accusée d’« appartenance et soutien à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) ». Elle a d’abord été détenue pendant plusieurs mois par l’Organisation du renseignement des Gardiens de la révolution (IRGC) avant d’être transférée à la prison d’Adelabad. Avant son arrestation, elle avait subi une chirurgie gynécologique ; néanmoins, tout au long de sa détention, elle a été privée des soins médicaux nécessaires.
Sa détention prolongée sans procédure régulière illustre encore un cas de violation systématique des droits des prisonniers politiques en Iran, où le refus de soins médicaux et l’obstruction au droit à un procès équitable sont régulièrement utilisés comme instruments de pression contre les dissidents politiques.
Contexte sur Hoda Mehreganfar
Vers 5 heures du matin, le mardi 22 octobre 2024, des agents de sécurité ont fait irruption à leur domicile de Zarghan et arrêté Hoda Mehreganfar et son père sans présenter de mandat.
Après plusieurs mois, ils ont été transférés à la prison d’Adelabad à Chiraz.
Une audience préliminaire pour le père et la fille s’est tenue par visioconférence le 30 mars 2025. Ils y ont été accusés de liens présumés avec un groupe d’opposition.