Lioudmyla Mykhailivna Pavlytchenko (12 juillet 1916 – 10 octobre 1974) n’était pas seulement une soldate — elle était une légende. Née à Bila Tserkva, en Ukraine, elle grandit avec une volonté farouche et un esprit compétitif, excellant très tôt dans le tir de précision. Lorsque l’Allemagne nazie envahit l’Union soviétique en 1941, Pavlytchenko était une étudiante en histoire âgée de 24 ans. Plutôt que de rester dans une salle de classe, elle s’engagea dans l’Armée rouge et se porta volontaire comme tireuse d’élite, un rôle que peu de femmes osaient endosser.
Avec son fidèle fusil Mosin-Nagant, Pavlytchenko devint l’une des tireuses d’élite les plus redoutables de l’Histoire. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, elle totalisa 309 victimes confirmées, dont 36 tireurs d’élite ennemis, gagnant ainsi le surnom glaçant de « Lady Death ». Son calme et sa précision sous le feu faisaient d’elle un cauchemar pour l’ennemi et une héroïne pour ses camarades.
En 1942, elle fut retirée du front et envoyée en tournée de bonne volonté aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni devenant la première citoyenne soviétique reçue à la Maison-Blanche par le président Franklin D. Roosevelt. Sur le sol américain, Pavlytchenko déjoua les attentes, déclarant fameusement aux journalistes : « J’ai 25 ans, et j’ai tué 309 occupants fascistes. Ne pensez-vous pas que vous vous cachez derrière mon dos depuis trop longtemps ? »
Après la guerre, elle acheva son diplôme d’histoire, travailla comme chercheuse et demeura une ardente défenseuse des anciens combattants. Décorée du titre de Héros de l’Union soviétique, elle reste l’une des tireuses d’élite les plus accomplies de l’Histoire.
L’histoire de Lioudmyla Pavlytchenko allie bravoure, talent et transgression des normes de genre, un rappel intemporel que le courage n’a pas de frontières.





















