Lors de la 82e semaine consécutive de la campagne nationale « Non aux Exécutions du Mardi », les prisonniers de 49 établissements à travers l’Iran ont une fois de plus élevé une voix unie contre l’émission et l’application des peines de mort.
Ce qui avait commencé comme une initiative lancée par des prisonniers politiques de la prison de Ghezel Hesar à Karaj est devenu aujourd’hui l’une des plateformes de résistance les plus importantes contre la peine capitale en Iran.
La déclaration de cette semaine a souligné l’incertitude persistante concernant le sort de cinq prisonniers politiques condamnés à mort.
La campagne a également attiré l’attention sur la confirmation par la Cour suprême de la condamnation à mort de Sharifeh Mohammadi, militante des droits du travail et prisonnière politique. Cette décision a une fois de plus mis en évidence la répression impitoyable et l’injustice profonde du système judiciaire iranien.
Protestations et rassemblements des familles
Un élément marquant de la campagne de cette semaine a été la présence des familles des prisonniers condamnés à mort. Malgré de graves difficultés économiques et une pression sécuritaire constante, des mères et des pères ont porté les portraits de leurs enfants et réaffirmé leur exigence de justice avec le slogan : « Non aux Exécutions ».
Dans une déclaration vidéo, les familles ont affirmé :

« Aujourd’hui, mardi 19 août 2025, nous — familles de prisonniers politiques — nous tenons aux côtés de la campagne “Non aux Exécutions du Mardi” et demandons l’abolition des condamnations à mort contre nos enfants ainsi que leur libération immédiate. »
Parmi ces familles, la vidéo de la mère d’Akbar Danshvarkar a largement attiré l’attention sur les réseaux sociaux. Tenant la photo de son fils d’une voix tremblante et douloureuse, elle a déclaré :
« Depuis qu’ils ont enlevé mon fils, mon cœur est brisé. Quand j’ai entendu la nouvelle, j’ai fait une crise cardiaque. Mon mari est lui aussi malade, incapable de parler, et son cœur est en danger. Je supplie les organisations internationales d’entendre notre appel au secours. »

Ses paroles ont dressé un portrait profondément humain et bouleversant des politiques d’exécution en Iran, qui non seulement menacent la vie des prisonniers, mais plongent aussi leurs familles dans la maladie, le désespoir et l’effondrement social.