Alors que de nombreux pays dans le monde ont pris des mesures ces dernières décennies pour interdire le mariage des enfants en relevant l’âge légal minimum à 18 ans, le régime clérical en Iran a suivi une direction inverse.
Non seulement le mariage des enfants est légalement autorisé en Iran, mais il est explicitement inscrit dans la loi du régime — un fait qui légitime l’une des violations les plus graves des droits de l’enfant.
Selon l’article 1041 du Code civil des mollahs, l’âge légal minimum du mariage est fixé à 13 ans pour les filles et à 15 ans pour les garçons. Cependant, la loi contient une faille majeure :
« Le mariage avant l’âge de 13 ans pour les filles et 15 ans pour les garçons est soumis à l’autorisation du tuteur et à l’approbation d’un tribunal compétent, dans le respect de l’intérêt de l’enfant. »
En pratique, cela signifie que des filles de moins de 13 ans — parfois âgées de 10 ans, voire moins — peuvent être légalement mariées avec le consentement d’un père (ou tuteur masculin) et d’un juge. La loi ne protège pas les filles du mariage précoce ; elle le facilite.
Le régime clérical : un violeur de la Convention relative aux droits de l’enfant
Cette disposition est en contradiction flagrante avec les normes internationales en matière de droits humains. L’Iran est signataire de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant (CDE), qui définit un enfant comme toute personne âgée de moins de 18 ans et oblige les États à protéger les enfants contre toute forme d’exploitation, y compris le mariage précoce. Pourtant, les lois internes des mollahs violent ouvertement l’esprit et la lettre de ce traité.
La position du régime clérical devient encore plus inquiétante à l’échelle mondiale. Seuls quelques pays — comme le Yémen et le Niger — autorisent le mariage des enfants sans âge minimum clairement défini. Avec un âge légal de 13 ans pour les filles, l’Iran se classe parmi les trois pays ayant l’âge légal le plus bas pour le mariage des filles dans le monde.
Les lois misogynes du régime clérical face à la culture du peuple
Pourtant, l’attitude du public iranien est souvent plus progressiste que la loi elle-même. Dans de nombreuses zones urbaines, et parmi les familles ayant un niveau d’éducation et de conscience plus élevé, le mariage des enfants est considéré comme inacceptable, voire honteux. La majorité des familles iraniennes, malgré l’absence de lois protectrices fortes, s’abstiennent de telles pratiques.
En réalité, la montée du mariage des enfants en Iran est un phénomène propre à l’ère du régime clérical. Il a été légitimé par les lois du régime et est fondamentalement enraciné dans la pauvreté croissante de la société.
Cela révèle un décalage frappant entre le peuple et le régime en place. Un gouvernement qui continue à imposer une loi si contraire aux valeurs modernes, à la dignité humaine et même aux normes évolutives de sa propre société souffre d’une profonde crise de légitimité. Le maintien de telles lois souligne non seulement la misogynie institutionnalisée, mais aussi la violence systématique du régime envers les filles et les femmes — le tout sous couvert de justifications religieuses ou culturelles.
La loi sur le mariage des enfants des mollahs est le symbole d’un système idéologique et politique qui a inscrit la domination, l’inégalité et la violence dans sa structure juridique. Tant que de telles lois subsisteront, toute prétention du régime à défendre les droits des enfants ou à respecter la dignité humaine restera vide de sens.




















