Le mardi 29 juillet 2025, les rues de Khomam, dans la province de Gilan en Iran, ont été le théâtre de manifestations spontanées, menées principalement par des femmes.
De nombreuses manifestantes ont lancé des slogans tels que : « Responsables incompétents, on ne veut pas de vous ! » et ont exigé des comptes immédiats de la part des autorités locales et nationales. L’ambiance était tendue et explosive, témoignant d’une frustration généralisée face à la gestion chaotique des services de base par le gouvernement.
La veille des manifestations, un habitant aurait été arrêté pour avoir partagé un appel à manifester sur Instagram — une action qui n’a fait qu’exacerber la colère populaire au lieu de l’apaiser.
« Nous n’avons ni eau, ni électricité, ni vie. Ce n’est pas seulement de la mauvaise gestion — c’est une insulte directe à notre dignité », a déclaré une manifestante.
Les forces de sécurité ont répondu par des menaces et la force, tentant de disperser la foule. Selon des témoins oculaires, des violences ont été exercées, notamment contre les femmes qui occupaient courageusement les premiers rangs du rassemblement.
Les manifestants ont prévenu que si leurs revendications ne sont pas entendues, ces troubles ne seront que le début.
Dans une déclaration lue par une manifestante, on pouvait entendre :
« Ce n’était pas juste un rassemblement — c’était le cri d’une génération qui n’a plus rien à perdre. »

Cette manifestation intervient peu après un aveu révélateur du président du régime clérical, Massoud Pezeshkian — un proche d’Ali Khamenei et du régime des mollahs. Fin juillet, Pezeshkian a reconnu que les réserves d’eau du pays sont dans un état critique et que les dernières années ont été marquées par une gestion « erronée » des ressources.
Les habitants de Khomam attribuent cette crise à la corruption systémique, à l’effondrement administratif et à la négligence persistante du régime face aux besoins fondamentaux de la population. Ils avertissent qu’un tel mépris continu pourrait entraîner une vague de contestation encore plus vaste.
Des scènes similaires ont été observées ces derniers jours dans la ville de Sabzevar, où deux nuits consécutives de manifestations ont éclaté en raison de coupures massives d’électricité et d’eau. La multiplication de ces soulèvements locaux reflète une vague croissante de colère populaire — et l’échec persistant de l’État à assurer les services les plus élémentaires.