Leila Saremi, fille du prisonnier politique exécuté Ali Saremi et mère du militant emprisonné Farzad Moazami, a été arrêtée.
Dans le cadre d’une campagne continue de répression contre les familles de prisonniers politiques et les proches en quête de justice, les forces de sécurité du régime clérical ont violemment perquisitionné le domicile de Leila Saremi à Boroudjerd, dans la matinée du mardi 22 juillet 2025. Elle a été arrêtée sans présentation de mandat légal et transférée vers un lieu inconnu.
Selon des témoins oculaires, environ 40 agents de sécurité ont fait irruption dans la résidence, procédant à une fouille complète et confisquant tous les appareils électroniques et de communication, y compris les ordinateurs portables et les téléphones portables.
Leila Saremi est la fille du défunt Ali Saremi, membre éminent de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) et ancien prisonnier politique, qui a passé 24 ans en prison sous les régimes du Shah et des mollahs. Il a été exécuté à la prison d’Evin en décembre 2010.
Leila est également la mère de Farzad Moazami, militant politique né en 1998, détenu depuis avril 2023 à la prison de Fashafouyeh à Téhéran (quartier 2), accusé de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale ». Pendant sa détention, Farzad Moazami aurait été soumis à de sévères tortures physiques et psychologiques, enfermé dans une cage pendant de longues périodes, et privé de médicaments et de soins médicaux essentiels, ce qui a provoqué de multiples crises nerveuses. En octobre 2024, il a été condamné à cinq ans de prison.

Farzad Moazami est aussi le cousin de Reza Moazami Goodarzi, l’un des manifestants tués lors du soulèvement de novembre 2019 en Iran. Après la mort de Reza, Farzad et sa famille sont devenus des défenseurs actifs de la justice et de la vérité — des efforts qui, selon leurs proches, ont fait d’eux des cibles constantes du harcèlement par les forces de sécurité du régime.
L’arrestation des parents de Farzad, effectuée en violation flagrante de la procédure légale, constitue une grave atteinte aux droits humains et une tentative délibérée de réduire au silence les familles endeuillées. Ce schéma d’intimidation s’est intensifié ces dernières années, notamment à l’encontre des familles de victimes de la répression et des dissidents politiques, illustrant une tendance de plus en plus inquiétante à la représaille organisée par l’État.
La Résistance iranienne appelle le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, le Conseil des droits de l’homme, le Rapporteur spécial sur la situation des droits humains en Iran, ainsi que toutes les organisations de défense des droits humains à agir immédiatement pour obtenir la libération de Leila Saremi et de son fils Farzad Moazami.