Une infirmière de Bandar Abbas, identifiée comme Arezou Bahou, a succombé au coronavirus le mercredi 27 mai 2020.
Arezou Bahou faisait partie des infirmières de l’hôpital pédiatrique de Bandar Abbas, qui travaillaient dur. Elle était originaire de Fine, grande ville proche de Bandar Abbas, dans la province de Hormozgan, dans sud de l’Iran.
Arezou Bahou faisait partie des infirmières les plus éminentes de l’Hormozgan, saluée à plusieurs reprises comme “infirmière exemplaire” dans le pays (site Donyay-e Eqtesad, 28 mai 2019).
Lors d’une cérémonie en l’honneur des médecins et des infirmières iraniennes le 21 mai, Qassem Jan-Babaï, le vice-ministre iranien de la santé, a révélé le chiffre choquant selon lequel plus de 10 000 membres du personnel de santé avaient été infectés par le coronavirus.
Selon une dépêche du 27 mai de l’agence de presse ISNA, le président du système de soins infirmiers de Machad, Mohsen Gachpazan, a annoncé que « dans la juridiction de la faculté des sciences médicales de Machad et de ses villes affiliées, environ 200 infirmières ont contracté le coronavirus jusqu’à présent. » (Agence ISNA – 27 mai 2019).
Il a rappelé la pénurie d’infirmières dans cette ville, par rapport aux normes mondiales, et a affirmé : « selon les normes mondiales, il faut quatre infirmières pour un lit d’hôpital. Cependant, en moyenne, il n’y a qu’une seule infirmière par lit au CHU de Machad. »
« Nous sommes bien en dessous des normes mondiales », a souligné Gachpazan. Plus tôt, le 14 mai, il a rapporté que les infirmières constituent plus de 65 % du nombre total du personnel infirmier des hôpitaux de Machad (agence IRNA, 25 mai 2020).
La situation à Machad est si grave que la ville a été classée « zone rouge ». Il est clair que les infirmières, exposées au virus quotidiennement et travaillant pendant des périodes prolongées, sont confrontées au plus grand risque d’exposition au coronavirus et de décès.
- Gachpazan a indiqué qu’il y a environ 450 infirmières contractuelles à Machad.
Les infirmières contractuelles sont des infirmières exploitées qui ont été embauchées avec des contrats de 89 jours sans couverture sociale. Jusqu’à présent, de nombreuses infirmières contractuelles n’ont pas reçu leur salaire, tandis que d’autres ont été licenciées. Ces injustices ont donné lieu à des protestations, notamment dans les provinces de Guilan et d’Ispahan.
