CNRI Femmes – Le ministre de la santé du régime clérical a utilisé l’image d’une infirmière brésilienne pour remercier les efforts des infirmières iraniennes que les Iraniens appellent désormais les anges de l’Iran. (Agence de presse Mizan – 14 avril 2020)
Ce geste creux a suscité une vague d’indignation au sein de la communauté médicale et de toute la population.
Une infirmière a publié l’image de son propre visage boursouflé, et a écrit : « donnez cette image au ministre de la Santé, et dites-lui qu’il n’a pas besoin de trouver de photos au Brésil pour remercier les efforts du personnel médical ! »
Le message a été posté par Mme Lirabi, un ange d’Iran qui travaille à l’hôpital « Jesus, fils de Marie » à Ispahan, dans le centre de l’Iran, où elle s’occupe des patients atteints du COVID-19.
Chaque jour, un nombre croissant de membres du personnel médical contractent ce virus mortel dans les hôpitaux iraniens.
Dans un exemple tragique, la Dr Ma’edeh Najafi, médecin spécialisée dans les maladies infectieuses qui travaille à l’hôpital Beheshti de Kachan, s’est auto diagnostiquée comme étant infectée par le virus et a signé ses propres papiers pour être hospitalisée.

Des anges sous une pression accrue
Le vice-ministre de la santé Alireza Raïssi a déclaré que « 800 000 personnes ont été infectées et il est certainement exact que le nombre de ceux qui sont morts soit plusieurs fois supérieur à celui que nous avons annoncé ».
L’assouplissement des restrictions et la reprise des activités économiques en Iran augmenteront encore le nombre de cas, ce qui exercera une pression de plus en plus forte sur les infirmières qui travaillent plusieurs tours de garde de suite et dont la plupart dorment à même le sol la nuit. Certaines infirmières n’ont pas vu leurs enfants depuis plus de trois mois.
Alireza Zali, chef du centre de lutte contre le coronavirus à Téhéran, a déclaré le 16 avril au quotidien d’Etat Vatan-e-Emrouz : « au cours des dernières 24 heures, 399 nouveaux patients ont été hospitalisés pour une infection à coronavirus à Téhéran. »
Selon une directive du ministère du Renseignements, le site de l’état civil national a été fermé pour éviter des fuites sur le nombre de morts.
L’état civil de Téhéran, qui publie un tableau mensuel et les causes de décès dans la province, n’a pas publié ce tableau pour le mois de mars 2020. Le tableau a été publié sur une base mensuelle au cours des 11 premiers mois de la dernière année civile iranienne (se terminant le 20 mars 2020). Selon l’agence de presse officielle, depuis « trois jours, les facultés des sciences médicales refusent de fournir des statistiques sur les personnes mortes ou infectées par le coronavirus dans chaque province ».
La Résistance iranienne a annoncé qu’au 17 avril 2020, le nombre choquant de victimes de coronavirus avait dépassé 30 700 dans 294 villes d’Iran.




















