CNRI Femmes – Les forces de sécurité ont arrêté trois femmes kurdes dans la ville de Marivan en Iran pour leurs activités civiles et pour avoir organisé une manifestation.
Le jeudi 16 mai 2019, les forces de sécurité du régime iranien ont attaqué le village de Koulan près de Marivan et arrêté au moins 7 militants civils, dont trois femmes kurdes, qui avaient protesté contre le meurtre d’une autre femme dans cette zone. Les trois femmes kurdes sont Daiman Fat’hi, Somayeh Rouzbeh et Mojdeh Mardokhi.
Ce jour-là, des militants civils de Marivan avaient prévu de se rassembler au cimetière du village près de la tombe de la victime, Nermine Vatankhah, qui avait été tuée à Marivan.
En plus des arrestations, les forces de sécurité ont empêché le rassemblement. Après le raid, les militants civils se sont rendus au cimetière de Behesht-e-Mostafa, également à Marivan, où ils ont tenu leur rassemblement et leur service commémoratif.
D’autres informations indiquent que le samedi 18 mai 2019, quelques jours après l’arrestation des trois militantes civiles kurdes, Somayeh Rouzbeh et Daiman Fat’hi, ont été accusées de « trouble à l’ordre public » par le tribunal de Marivan. Elles devaient être transférées au Centre de réhabilitation de Sanandaj, mais un de leurs avocats a réussi à empêcher cette mesure.
Le 14 mai 2019, une autre femme kurde, Iran Rah-Paykar, a été arrêtée à Marivan par les agents du renseignement. Agée de 33 ans, Mme Rah-Paykar a été interpellée à son retour du Kurdistan irakien et incarcérée au centre de détention des services de renseignement de Sanandaj.
Par ailleurs, Nahid Shaqaqi, militante des droits des femmes, a été transférée à la section 209 de la prison d’Evine deTéhéran, contrôlée par le ministère du Renseignement. Elle est actuellement sous interrogatoire.
Une autre militante des droits des femmes, Akram Nassirian, qui a été interrogée en isolement cellulaire dans la section 209, a récemment été transférée dans une cellule pour deux personnes. Elle est accusée de trouble à l’ordre public et d’encourager les femmes à enlever leur voile.