La participation économique des femmes en Iran a chuté à son niveau le plus bas au cours des trois dernières années. Selon les statistiques officielles, seules 13,1 % des femmes iraniennes étaient actives économiquement durant l’hiver 2024. En comparaison, 67,3 % des hommes faisaient partie de la population active sur la même période — un écart marqué qui met en lumière l’ampleur des inégalités structurelles. (Donya-e-Eqtesad, 12 juillet 2025)
Les données de la Banque mondiale dressent un constat similaire : en 2024, le taux de participation économique des femmes en Iran s’élevait à seulement 13,4 %, soit le troisième plus bas de la région, derrière l’Afghanistan et l’Irak.
Enseignement supérieur et faible accès à l’emploi : un paradoxe persistant
Il existe une déconnexion flagrante entre le niveau d’éducation et l’accès à l’emploi : 48 % des femmes employées en Iran possèdent un diplôme universitaire (contre 23 % des hommes employés), mais elles se heurtent à de nombreux obstacles pour accéder à des postes correspondant à leurs qualifications. Cette situation oblige de nombreuses femmes à accepter des emplois très en deçà de leurs compétences académiques et professionnelles.
Selon les statistiques officielles, le taux de participation économique des femmes iraniennes est tombé à 13 % durant l’hiver 2025, atteignant ainsi son niveau le plus bas depuis 2021. En comparaison, les données de la Banque mondiale indiquent qu’en 2024, la moyenne mondiale de participation économique des femmes avoisinait les 49 %.
Une analyse plus fine des chiffres révèle que, durant l’automne 2024, environ 71 % des femmes au chômage en Iran détenaient un diplôme de l’enseignement supérieur. Pour les hommes, cette proportion était bien plus faible — environ 29 %.

Une économie défaillante et l’exclusion systématique des femmes
Dans de nombreux pays, l’élévation du niveau d’éducation des femmes est corrélée à une plus grande implication dans le marché du travail. En Iran, cependant, la participation économique des femmes est entravée par une discrimination institutionnalisée, une structure de pouvoir patriarcale, l’absence de politiques de protection du travail, et une mauvaise gestion économique généralisée.
L’économie iranienne est en déclin continu depuis une décennie, affaiblie par la corruption systémique, la fuite des capitaux, une inflation persistante, et une croissance stagnante ou négative. Le taux global de participation à la population active est tombé à 41 % en 2024, soit un niveau encore plus bas que pendant la crise du COVID-19.
Ce déclin a eu un impact disproportionné sur les femmes. Les opportunités d’emploi pour les femmes n’ont pas seulement diminué, elles sont systématiquement supprimées — une tendance qui suggère une exclusion économique délibérée des femmes du marché du travail sous les politiques actuelles de l’État.




















