Les étudiantes dénoncent les fouilles corporelles et le traitement humiliant
Dans la matinée du mardi 18 novembre 2025, une école professionnelle de filles du district de Deylaman à Chahr-e-Rey (province de Téhéran) a été le théâtre d’un incident particulièrement tendu et de manifestations étudiantes.
Selon les étudiantes et les parents, la tension a commencé par une fouille corporelle humiliante et le comportement agressif de la principale, ce qui a conduit à l’intervention des équipes médicales d’urgence et au transfert de plusieurs étudiantes vers des centres de soins.
Des témoins rapportent qu’à l’arrivée des élèves à l’école, la principale les a alignées dans la cour et a annoncé son intention de contrôler leurs téléphones portables et effets personnels. L’une des étudiantes a déclaré : « On nous a dit de remettre nos téléphones et ils ont procédé à une fouille corporelle. Quand nous avons protesté et demandé pourquoi ils nous fouillaient de cette manière, la principale a répondu par des cris et des menaces. »
Confrontation physique et dégâts matériels
Après l’objection des étudiantes, la principale aurait réagi par des cris, des bousculades et un comportement agressif, allant jusqu’à vider les sacs des élèves sur le sol sans tenir compte de leurs affaires.
Plusieurs étudiantes ont déposé plainte, mais selon leurs témoignages, la principale a continué à jeter leurs affaires contre le mur et a exigé qu’elles déverrouillent immédiatement leurs téléphones pour « en vérifier le contenu ».
Selon des informations circulant sur les réseaux sociaux, à mesure que la confrontation verbale s’intensifiait, plusieurs étudiantes ont subi un stress important et des crises de panique, s’effondrant au sol. Certaines ont appelé les services d’urgence et plusieurs ambulances sont intervenues pour prendre en charge les élèves en détresse. Plusieurs étudiantes ont été blessées et transférées à l’hôpital pour examens et soins.
Des sources étudiantes ont précisé : « Les portes de l’école étaient verrouillées et les parents empêchés d’entrer, alors que certaines filles étaient en très mauvais état. »
Téléphones confisqués et demande de paiement
Selon les étudiantes et leurs parents, plusieurs téléphones confisqués restent en possession de la principale, qui aurait exigé 800 000 tomans pour leur restitution.
Le mercredi matin 19 novembre, un groupe de parents s’est rassemblé devant l’école pour demander des comptes à l’administration. Les familles rapportent que la principale était absente et refusait de fournir toute explication sur sa conduite ou sur le sort des affaires confisquées.
Mme Soheila Sadegh, présidente du Comité de l’éducation du Conseil national de la Résistance iranienne, a fermement condamné le harcèlement des étudiantes à l’école de Deylaman, à Chahr-e-Rey. Elle a ajouté que, selon elle, le comportement oppressif envers les femmes et les filles iraniennes ne prendra fin qu’avec la chute du régime des mollahs.




















