Enseignants et personnel de santé en Iran : les femmes en première ligne

Enseignants et personnel de santé en Iran : les femmes en première ligne

Ces derniers jours, une nouvelle vague de manifestations professionnelles et sectorielles a traversé l’Iran, des enseignants et candidats à l’examen national de recrutement dans l’éducation au personnel de santé et médical. Le fil conducteur de toutes ces manifestations est la demande de justice, d’égalité et la fin de l’indifférence des responsables face aux droits professionnels et économiques de base.

Le mardi 30 septembre, des groupes d’enseignants et de candidats à l’examen de recrutement du ministère de l’Éducation se sont rassemblés devant le bâtiment du ministère à Téhéran. Comme dans de nombreuses manifestations sociales récentes, les femmes étaient en première ligne, élevant la voix contre la discrimination systémique. La rue est devenue une tribune pour la dissidence, résonnant avec le slogan central :

« Nous n’avons vu aucune justice, nous n’avons entendu que des mensonges. »

Les manifestants ont accusé les autorités d’incompétence et de discrimination institutionnalisée. Ils ont souligné le retard dans l’organisation de l’examen, la réduction drastique des quotas de recrutement promis (11 000 au lieu des 30 000 initialement annoncés), l’ajout soudain de 30 matières d’étude non liées et le rejet massif des candidats malgré leurs excellents résultats. De plus, les quotas préférentiels et les avantages liés au statut marital ont largement exclu les candidats ordinaires. Sur les 11 000 postes annoncés, seulement trois à quatre mille ont été pourvus, principalement par des bénéficiaires de quotas.

Parallèlement, le personnel de santé à Tabriz a également organisé des manifestations. Les infirmières et le personnel médical, en majorité des femmes, ont dénoncé des salaires dérisoires et des conditions de vie de plus en plus difficiles. Ils ont insisté sur le fait que la négligence du gouvernement envers les droits professionnels et les conditions de vie a exercé une pression insupportable sur le personnel de santé, rendant la situation intenable.

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