CNRI Femmes – Le mercredi 20 novembre 2019 a marqué le sixième jour des manifestations contre l’Iran à Téhéran et dans d’autres villes. Les médias d’Etat ont publié des articles sur les manifestations organisées et le rôle central des femmes dans la direction du soulèvement.
Au sixième jour des manifestations, le soulèvement iranien s’est étendu à au moins 145 villes. Le bilan est de 251 morts et le nombre de blessés dépasse 3700. Jusqu’à présent, la mort d’au moins six femmes et filles a été confirmée à Téhéran, Mahchahr, Chiraz, Marivan, Boukan et Saveh.
Selon les Nations Unies, des informations en provenance d’Iran parlent de dizaines de personnes tuées lors de journées de protestation provoquées par la forte hausse du prix de l’essence. Un porte-parole de l’ONU pour les droits de l’homme à Genève s’est déclaré profondément préoccupé par l’utilisation de balles réelles par les forces de sécurité.
Amnesty International a également publié une déclaration appelant à mettre fin à la « répression brutale et meurtrière » des manifestations antigouvernementales.
Le gouvernement français s’est déclaré mercredi profondément préoccupé par les informations faisant état de nombreux morts lors des manifestations en Iran et a appelé Téhéran à respecter ses obligations internationales en matière de droits humains.
La France « exprime sa profonde préoccupation face aux informations faisant état de la mort de nombreux manifestants ces derniers jours », a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères lors d’un point presse quotidien en ligne. « La France appelle l’Iran à respecter ses obligations internationales en matière de droits de l’homme. »
Les médias officiels ont exprimé leur crainte des manifestations organisées. Le quotidien d’Etat Mashreq a écrit sur le rôle central des femmes : « Les femmes ont joué un rôle prépondérant dans les troubles récents. Elles ont joué un rôle particulier dans divers endroits en incitant le public à commettre des actes contre le pouvoir. » (Mashreqnews.com, 20 novembre 2019)
L’agence de presse Fars affiliée au corps des gardiens de la révolution a également écrit : « Certaines femmes ont joué un rôle central dans la conduite des émeutes. Le rôle particulier des femmes dans la gestion et la direction des soulèvements récents a semblé considérable », a ajouté Fars. Dans de nombreux endroits, en particulier dans les banlieues de Téhéran, des femmes apparemment de 30 à 35 ans, avaient un rôle particulier dans la conduite des émeutes… Ces femmes portaient les mêmes vêtements, chacune avait un rôle différent ; l’une filmait les émeutes, l’autre arrêtait les voitures et une autre incitait les gens à joindre les rangs des émeutes… » (Agence Fars – 20 novembre 2019)



















