CNRI Femmes – La prisonnière politique Atena Daemi a envoyé un message audio du quartier de quarantaine de la prison Qarchak où elle se trouvent en Iran et a annoncé: “J’ai mis fin à ma grève de la faim aujourd’hui, le 15 février 2018, pour rester en vie et rester une épine dans le pied de mes ennemis.”
Dans une autre partie, elle déclare : “Je termine ma grève de la faim pour que mon stylo continue à cibler vos cœurs. Et je vous dis: Ne vous fatiguez pas, parce que je ne reculerai jamais d’un iota. Je ne m’excuserai jamais pour le crime que je n’ai pas commis, car en tant qu’être humain, j’ai droit à la liberté d’expression, d’opinion et de protestation, et personne ne doit me priver de mes droits. Je vous dis que chaque jour, je ferai connaître au monde le manque d’indépendance de la magistrature, l’injustice et l’oppression. Chaque jour, je vous crierai que vous violez vos propres lois. Vous avez battu, brutalisé et arrêté ma famille. Attendez-vous aux conséquences de cette sauvagerie.”
Atena Daemi a également noté les conditions critiques de Golrokh Iraee qui est toujours en grève de la faim : “Le 13 février, Golrokh a arrêté sa grève de la faim sèche en raison de la détérioration de son état. Maintenant, elle ne prend que de l’eau, du sucre et du sel. Elle ne va pas bien. Je continuerai à la soutenir jusqu’au bout et ensemble, nous insisterons pour que le principe de la séparation des catégories de prisonniers soit respecté.”
Mme Daemi a révélé dans son message audio qu’après avoir arrêté sa mère et sa sœur le 13 février, les responsables de la prison d’Evine les ont battues à coups de matraque et d’électrochocs. Après quelques heures, ils leur ont demandé de convaincre Atena de cesser d’envoyer des déclarations à l’extérieur de la prison. Lorsque sa mère et sa sœur ont refusé, ils leur ont dit de signer des papiers attestant qu’Atena n’enverra plus de déclarations.
Une autre révélation du message de Mme Daemi était que le chef du personnel de la prison des femmes d’Evine a dit au procureur devant les prisonnières de ce service, qu’il n’avait pas porté plainte contre Atena Daemi et Golrokh Iraee et qu’il ne fallait pas le blâmer pour le transfert des prisonnières à Qarchak.
En même temps, la lettre signée par les détenues du quartier des femmes d’Evin réfutait une autre fausse allégation du Procureur, selon laquelle elles avaient demandé le transfèrement de leurs deux codétenues.
Selon Atena Daemi dans ce message audio, les responsables de la prison d’Evine ont déclaré que “si Atena et Golrokh signent un engagement et s’excusent, nous les ramènerons à Evine dans une heure”. Mme Daemi a répondu : “Je ne m’excuserai jamais pour le crime que je n’ai pas commis.”
Dans son message, elle a répété : “Sachez que je ne veux pas me suicider, et que je n’ai aucun désir de mourir. Jusqu’ à la dernière goutte de mon existence, je résisterai à ces affamés de puissance. Et quoi qu’il arrive à Golrokh ou à moi, ce sera un meurtre.”
Dans ce message, Atena Daemi a exhorté tous les militants des droits humains et les organisations internationales à “prêter plus d’attention” à la situation de Golrokh Iraee et de Soheil Arabi qui sont toujours en grève de la faim, et qu’ils “n’épargnent aucun effort pour sauver leurs vies”.




















