Dans le cadre de la répression croissante contre la dissidence politique en Iran, Zahra Shahbaz Tabari, prisonnière politique de 67 ans, a été condamnée à mort par la 1re chambre du tribunal révolutionnaire de Racht. Le pouvoir judiciaire du régime l’accuse de « soutien à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) ».
Un procès expéditif de dix minutes, sans avocat indépendant
Selon la famille de Zahra Shahbaz Tabari, son procès s’est tenu la semaine dernière par visioconférence et a duré moins de dix minutes.
L’avocat commis d’office n’a présenté aucune défense significative, et la sentence de mort a été prononcée au cours de la même séance.
Sa famille a dénoncé cette procédure comme un « simulacre de procès prédéterminé », dépourvu du moindre respect de la loi ou de la justice.
Les pièces du dossier ne comprendraient qu’un morceau de tissu portant le slogan « Femme, Résistance, Liberté » et un message vocal non publié, que la famille juge infondés et irrecevables.
Mme Shahbaz Tabari avait déjà été arrêtée par le passé pour ses activités pacifiques sur les réseaux sociaux.
Malgré plusieurs mois de détention, aucun procès public ni équitable n’a eu lieu pour examiner son dossier, et l’avocat de son choix s’est vu refuser l’accès aux pièces de l’affaire.
Selon la famille, les autorités judiciaires tentent de lui imputer une collaboration avec l’OMPI, tout en ne lui accordant que sept jours pour faire appel de sa condamnation à mort.
Arrestation sans mandat et confiscation des biens personnels
Mme Zahra Shahbaz Tabari est titulaire d’un master en génie électrique et diplômée de l’Université de technologie d’Ispahan et de l’Université de Borås en Suède, où elle s’est spécialisée en énergie durable.
Elle souffre de maladies chroniques, et les conditions déplorables de la prison de Lakan, aggravées par le manque de médicaments, l’absence de soins médicaux et la pression psychologique constante, ont gravement détérioré son état de santé.
Elle a été arrêtée le 17 avril 2025, lorsque les forces de sécurité ont fait irruption à son domicile à Racht sans présenter de mandat judiciaire.
Les agents ont fouillé la maison et confisqué les appareils électroniques de Mme Shahbaz Tabari et de sa fille.
Pendant plusieurs semaines, sa famille est restée sans aucune information sur son lieu de détention ni sur son état de santé.
Elle est actuellement emprisonnée à la prison de Lakan à Racht.



















