Deux femmes ont été exécutées en Iran pour des accusations liées à la drogue : Mahtab Bayati, détenue à la prison de Vakilabad (Machhad), et Nahid Jokar, âgée de 52 ans, incarcérée à la prison d’Adelabad (Chiraz).
Mahtab Bayati a été pendue dans la matinée du mercredi 30 juillet 2025 à la prison centrale de Machhad. Moins de 24 heures plus tard, au petit matin du jeudi 31 juillet, Nahid Jokar a été exécutée à la prison d’Adelabad, à Chiraz.
Toutes deux avaient été condamnées à mort à l’issue de procès qui, selon des sources informées, ont manqué de transparence et n’ont pas respecté les garanties fondamentales d’une procédure équitable. Au moment de la rédaction de cet article, ni les autorités judiciaires iraniennes ni les responsables pénitentiaires n’avaient publié d’annonce officielle concernant ces exécutions.
Ces pendaisons s’inscrivent dans un contexte de vive inquiétude internationale face à l’usage croissant de la peine de mort en Iran — notamment contre les femmes, les minorités et les personnes accusées de crimes non violents.
Avec les exécutions de Mahtab Bayati et Nahid Jokar, le nombre de femmes exécutées en Iran en 2025 s’élève désormais à 26 en seulement sept mois.
L’Iran : champion du monde des exécutions de femmes
L’Iran détient le triste record du plus grand nombre de femmes exécutées au niveau mondial. D’après les données recueillies par la Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), au moins 289 femmes ont été exécutées en Iran depuis 2007.
De nombreuses femmes exécutées par le régime iranien sont elles-mêmes victimes de violences domestiques et de lois familiales discriminatoires. Un nombre significatif d’entre elles ont agi en état de légitime défense.
Le nombre de femmes exécutées en Iran a fortement augmenté en 2024. Au moins 34 femmes ont été pendues l’an dernier, dont 23 après l’entrée en fonction de Massoud Pezeshkian.
Au cours de l’année 1403 du calendrier iranien, au moins 38 femmes ont été exécutées en Iran, ce qui représente une hausse alarmante de 90 % par rapport à l’année précédente.
En une seule année depuis l’entrée en fonction de Pezeshkian, fin juillet 2024, le nombre de victimes d’exécutions en Iran a dépassé les 1 500. Le total des exécutions pour l’ensemble de l’année 2024 avait déjà franchi le seuil des 1 000.
Ces chiffres confirment une réalité glaçante : quel que soit le président en poste, le régime iranien continue de piétiner les droits de son peuple, en particulier ceux des femmes.