CNRI Femmes – Les responsables et agents municipaux de Téhéran ont pratiqué le harcèlement sexuel sur des femmes chefs de famille, selon des articles parus récemment dans les médias en Iran.
Au cours des dernières années, le Centre consultatif pour les affaires féminines de la municipalité de Téhéran a reçu plusieurs lettres de femmes chefs de famille. Ces lettres affirment que des femmes sont violées et victimes de harcèlement sexuel par des employés municipaux dans au moins trois arrondissements de Téhéran, les 3e, 8e et 13e arrondissements.
Les lettres indiquent en outre que des femmes chefs de famille ont été violées par des maires d’arrondissement, des hauts fonctionnaires et d’autres membres du personnel de la municipalité de Téhéran et de l’Organisation de protection sociale.
Les employées du Centre consultatif pour les affaires féminines qui ont déposé les plaintes ont ensuite été licenciées, ce qui les a exposées à des risques encore plus grands. La justification de leur licenciement était qu’elles avaient eu un comportement indécent et s’étaient mal-voilées.
Maryam Soltani, directrice des affaires féminines du centre consultatif du 3e arrondissement de Téhéran, figurait parmi les employées licenciées. Elle a été congédiée deux ans après sa nomination sous prétexte de n’avoir pas respecté le voile obligatoire. Les fonctionnaires municipaux, usant de leur autorité, ont abusé sexuellement des femmes chefs de famille.
Des femmes chefs de famille ont exprimé leurs préoccupations lors de réunions avec Soleimani, l’ancien maire du 3e arrondissement. Cependant, au lieu de donner suite à leurs préoccupations par l’intermédiaire de son bureau, Soleimani a personnellement contacté les femmes, les a invitées à son bureau et les a abusées sexuellement.
Dans un autre exemple d’abus sexuel flagrant, une femme a contacté l’organisation d’aide sociale pour un besoin de séance de kinésithérapie pour son mari handicapé. L’assurance sociale a envoyé un kinésithérapeute, qui a séparé la femme de son mari, l’a enfermée dans une pièce et l’a violée.
Dans un autre exemple encore, une veuve a demandé à la municipalité de venir réparer le toit de sa maison. Le réparateur qui s’est présenté a abusé sexuellement d’elle et a continué à la harceler et à la menacer pendant deux mois.