Dans une nouvelle vague d’arrestations arbitraires visant des femmes en Iran, deux prisonnières politiques, Manijeh Hassani-Fard et Fariba Khorramabadi, restent détenues dans des conditions opaques et en dehors de toute procédure légale à la prison de Fardis (Kachouii) à Karaj.
Manijeh Hassani-Fard, 62 ans, résidente de Karaj et originaire de Tabriz, est détenue depuis août 2025. Mère de deux enfants, elle a été arrêtée par les forces de sécurité à Karaj sans qu’aucun mandat judiciaire ne soit présenté, puis transférée directement à la prison de Fardis.
Plus de deux mois après son arrestation, aucune autorité judiciaire ou sécuritaire n’a reconnu être responsable de sa détention. Les raisons de son arrestation, l’autorité supervisant son dossier et son état de santé actuel demeurent inconnues.
Sa famille rapporte que, malgré des démarches répétées auprès du Bureau du procureur de Karaj et d’autres instances de sécurité, elle s’est vu refuser toute information ou clarification concernant sa situation.
Parallèlement, dans le même établissement, Fariba Khorramabadi, professeure de théologie originaire de Khorramabad, est également détenue dans un flou juridique total depuis le début du mois d’août 2025. Elle a été arrêtée à son domicile à Karaj par des agents de sécurité et transférée à la prison de Fardis sans mandat d’arrêt officiel. Lors de la perquisition, les officiers ont confisqué ses effets personnels, dont son ordinateur portable et son téléphone mobile
Mme Khorramabadi, universitaire respectée et mère d’un enfant, fait face à l’accusation vague d’« activités en ligne ». Cependant, elle n’a jamais été formellement inculpée et se voit refuser l’accès à un avocat. Elle est détenue dans le quartier des femmes de la prison de Fardis, privée de tout contact régulier avec sa famille et de soins médicaux appropriés.
L’état physique et psychologique des deux femmes suscite une inquiétude croissante en raison de leur détention prolongée, du manque de transparence dans les procédures judiciaires et du refus de leurs droits fondamentaux.
Ces détentions arbitraires, effectuées sans mandat, constituent une violation flagrante du droit international, et toutes les personnes arrêtées dans de telles circonstances doivent être immédiatement