Somayyeh Rashidi, prisonnière politique de 42 ans détenue à la prison de Qarchak à Varamin, a été transférée le mardi 16 septembre 2025 à l’hôpital Mofatteh à la suite de graves crises et d’une détérioration critique de son état.
Ce transfert a eu lieu après plusieurs mois de retard, et sa santé est désormais décrite comme mortelle. Les médecins ont déclaré que son niveau de conscience était tombé à cinq et qu’ils avaient perdu espoir de la sauver.
Somayyeh Rashidi a longtemps souffert de problèmes physiques et de troubles psychologiques périodiques en prison. Cependant, au lieu de lui fournir des soins médicaux appropriés, les autorités pénitentiaires l’ont accusée de simulation, ne lui prescrivant que des sédatifs et des médicaments psychiatriques. Cette négligence a encore aggravé son état.
Des sources proches de sa famille avertissent que les responsables de la sécurité tentent de présenter son transfert comme la conséquence d’une « tentative de suicide » afin d’échapper à leurs responsabilités.
Née en 1983 et résidant à Téhéran, Somayyeh Rashidi a été arrêtée le 24 avril 2025 alors qu’elle écrivait des slogans de protestation dans le quartier de Javadieh. Elle a été violemment battue au moment de son arrestation par les forces de sécurité. Après deux jours de détention au centre d’enquête du 15 Khordad, elle a été transférée à la prison d’Evin. À la suite de la destruction d’Evin fin juin, elle a été déplacée avec d’autres prisonnières politiques vers la prison de Qarchak.
Des témoignages provenant de l’intérieur de la prison de Qarchak soulignent l’état catastrophique des services médicaux dans l’établissement. L’infirmerie, dépourvue de médecins spécialisés, prescrit régulièrement des médicaments sans diagnostic approprié, des pratiques qui, dans de nombreux cas, ont aggravé les maladies ou même conduit à la mort des détenues. De plus, les prisonnières et leurs familles rapportent qu’elles sont contraintes de verser des pots-de-vin en échange de transferts à l’hôpital ou de soins médicaux, une politique qui met en danger la vie d’environ 2 000 détenues, dont plus de 60 prisonnières politiques.




















