Zeinab Jalalian, la seule prisonnière politique en Iran condamnée à la prison à vie, continue de souffrir d’une santé en dégradation et d’une privation systématique de soins médicaux dans la 18e année de sa peine.
Actuellement détenue à la prison centrale de Yazd, Zeinab Jalalian endure des problèmes rénaux chroniques, de fortes douleurs localisées et désormais des lésions cutanées étendues. Malgré l’aggravation de son état, les autorités pénitentiaires persistent à lui refuser l’accès à des services médicaux spécialisés.
En juillet 2024, après une douleur aiguë et lancinante du côté droit, Mme Jalalian a été transférée à l’infirmerie de la prison. Cependant, elle a été renvoyée dans son quartier après avoir reçu seulement un traitement superficiel et sans consultation par un spécialiste. Les autorités pénitentiaires n’ont ni organisé les examens médicaux nécessaires ni autorisé son transfert vers un hôpital, suscitant de vives inquiétudes quant à sa santé à long terme.
Au-delà de la négligence médicale, Zeinab Jalalian continue de subir des pressions sécuritaires. En juin 2024, des agents du renseignement l’ont rencontrée à deux reprises, conditionnant son accès à des soins médicaux extérieurs à la signature d’une « lettre de repentir ». Elle a refusé, dénonçant cette exigence comme une forme de torture et une violation flagrante de ses droits fondamentaux, affirmant que les soins médicaux sont un droit légal et ne doivent pas être utilisés comme instrument de coercition politique. Ce schéma d’abus reflète un incident antérieur en novembre 2023, lorsque les autorités avaient menacé de la priver de ses droits fondamentaux, y compris des soins médicaux, à moins qu’elle n’exprime des remords.
Qui est Zeinab Jalalian ?
Zeinab Jalalian a été arrêtée en 2007 et, en 2009, condamnée à un an de prison pour franchissement illégal de la frontière. De plus, elle a été condamnée à mort pour « inimitié envers Dieu » en raison d’une appartenance présumée à des groupes d’opposition. Sa condamnation à mort a été confirmée par la cour d’appel et la Cour suprême, mais a ensuite été commuée en prison à vie.
Elle a déclaré à plusieurs reprises que, durant sa détention, elle avait été soumise à de sévères tortures, notamment des coups de fouet sur la plante des pieds, des coups de poing dans l’estomac, sa tête frappée contre les murs et des menaces de violences sexuelles.




















