La sœur du prisonnier politique condamné à mort en Iran, Akbar Daneshvarkar, connu également sous le nom de Shahrokh Daneshvarkar, a diffusé une vidéo émouvante appelant à une action urgente pour sauver son frère et d’autres prisonniers menacés d’exécution par le régime clérical.
Elle a révélé que depuis le 6 août, sa famille n’a aucune information sur le sort de Shahrokh Daneshvarkar. « Nous n’avons eu aucune nouvelle depuis cette date, et d’autres familles vivent la même situation », a-t-elle dit. « Mon père est gravement malade et ma mère a subi une crise cardiaque en apprenant la disparition de son fils en prison. Même entendre la voix de mon frère, Akbar Daneshvarkar, lui a été refusé. »
Le prisonnier politique Akbar Daneshvarkar, condamné à mort, faisait partie de cinq détenus politiques violemment transférés de la prison de Fashafouyeh (pénitencier du Grand Téhéran) vers la prison de Qezel Hessar à Karadj. Ces prisonniers ont été séparés de force d’autres détenus politiques envoyés à la prison d’Evin, une manœuvre dénoncée comme une tactique délibérée d’intimidation, de coupure des communications et de préparation à de possibles exécutions.
Shahrokh Daneshvarkar, 58 ans, est ingénieur civil. Il a été arrêté en janvier 2024.
Condamnant la cruauté du régime, la sœur de ce prisonnier politique condamné à mort a déclaré :
« C’est une terrible injustice, punir nos enfants si sévèrement pour des crimes qu’ils n’ont jamais commis. Ils sont instruits, compatissants, et leur seule préoccupation est la liberté et le bien-être de notre peuple. »
Son témoignage illustre le double supplice infligé par le régime : les prisonniers comme Akbar Daneshvarkar subissent torture et abus derrière les barreaux, tandis que leurs familles vivent un véritable tourment psychologique à l’extérieur. « Nos proches souffrent en prison, et nous, leurs familles, sommes torturés autrement. S’il vous plaît, soyez notre voix », a-t-elle imploré.
S’adressant directement au peuple iranien et à la communauté internationale, la sœur du prisonnier politique condamné à mort Shahrokh Daneshvarkar a lancé cet avertissement :
« Aujourd’hui c’est mon tour. Demain ce sera peut-être le vôtre. »
Son appel intervient dans un contexte d’intensification des exécutions en Iran. Le 27 juillet, les prisonniers politiques Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani ont été exécutés à la prison de Qezel Hessar, malgré une large indignation nationale et internationale. Leur mise à mort a coïncidé avec l’anniversaire du massacre de 1988 des prisonniers politiques, rappel glaçant de l’impunité du régime depuis plus de quarante ans.
Depuis le début de l’année, le régime a exécuté des centaines de personnes, ciblant non seulement des prisonniers ordinaires mais aussi des manifestants et des militants politiques. Cette vague d’exécutions a été dénoncée comme une campagne systématique de terreur destinée à étouffer toute contestation.
Le Rapporteur spécial des Nations unies sur l’Iran, Javaid Rehman, a averti que ces crimes pourraient constituer des crimes contre l’humanité. Il a insisté sur le fait que la communauté internationale doit tenir Téhéran responsable de ses crimes actuels et passés, y compris le massacre de 1988 qu’il a qualifié de génocide.
Alors que le régime intensifie sa répression, la sœur de Shahrokh Daneshvarkar, prisonnier politique condamné à mort, rappelle que le silence équivaut à une complicité. Son appel rejoint les voix de nombreuses familles de prisonniers politiques : une exigence de solidarité, de justice et d’une action internationale urgente pour stopper les exécutions et mettre fin au cycle d’impunité en Iran.