L’été 2025 a transformé la prison de Qarchak en un symbole accablant de cruauté systémique et de violations des droits humains contre les prisonnières politiques iraniennes. Des informations vérifiées de l’intérieur de l’établissement dressent un tableau accablant d’une crise humanitaire : coupures d’électricité prolongées en pleine chaleur extrême, absence de soins médicaux et conditions de vie inhumaines ont poussé la santé et la vie de dizaines de femmes incarcérées au bord de l’effondrement.
Ces derniers jours, l’électricité dans la section des prisonnières politiques – désignée euphémiquement comme le « Club » – a été coupée jusqu’à cinq heures par jour, aux heures les plus chaudes. Sans climatisation ni même ventilateurs de base, cet espace clos et sans fenêtres se transforme en un enfer suffocant, saturé d’odeurs et d’humidité – des conditions si extrêmes qu’une seule journée d’exposition peut constituer une menace grave pour la santé. Le quartier, qui abrite des femmes exilées de la prison d’Evin, ne ressemble en rien à un lieu de vie humaine.
Piégées dans la chaleur, la maladie et la négligence systémique
En plus de la chaleur mortelle et des coupures d’électricité, les détenues de Qarchak subissent de graves pénuries d’eau potable et d’infrastructures d’hygiène de base. Avec seulement trois douches et trois toilettes pour des dizaines de femmes, le système d’égouts extérieur de l’établissement est lourdement contaminé et grouille d’insectes et de rongeurs. De nombreuses prisonnières sont contraintes d’endurer cet environnement infesté de nuisibles pendant des jours, alors même que certaines souffrent de maladies chroniques, de vieillesse et d’une extrême fragilité physique.
Aucun médecin de confiance ni service d’urgence n’est disponible dans la prison, et cette négligence flagrante met directement et immédiatement en danger la vie de ces femmes.
La prison de Qarchak à Varamin – depuis longtemps tristement célèbre pour ses pratiques abusives – a désormais atteint un état d’effondrement humanitaire total. Garder le silence face à ces conditions revient à cautionner la torture blanche et la destruction lente et systématique des prisonnières politiques iraniennes.