Le mardi 12 août 2025, Raheleh Rahemipour, prisonnière de 72 ans en quête de justice, détenue à la prison de Qarchak, à Varamin, a perdu l’équilibre, chuté au sol et subi de graves blessures physiques. À la suite de cet incident, elle a été transférée d’urgence à l’hôpital Mofatteh pour y recevoir des soins.
Malgré son âge avancé et l’aggravation de son état de santé, Raheleh Rahemipour est maintenue en détention sans accès aux médicaments essentiels ni aux soins médicaux nécessaires. Sa détention continue dans les conditions insalubres de la prison de Qarchak constitue à elle seule une grave menace pour sa vie.
Bien qu’elle souffre de maladies graves et nécessite des soins médicaux spécialisés, les autorités judiciaires et pénitentiaires refusent de lui accorder une libération conditionnelle ou un transfert immédiat vers un établissement médical approprié. Les instances médicales comme judiciaires ont décrit son état comme critique et impossible à ignorer.
Négligence systématique envers les prisonnières malades
Le maintien en détention de cette prisonnière politique âgée, dont la santé se dégrade chaque jour et qui court un risque réel de décès, constitue une violation flagrante des droits humains et un mépris manifeste des normes internationales relatives au traitement des prisonniers malades et âgés.
Cette négligence délibérée à l’égard des prisonnières malades ne résulte pas d’un manque de ressources mais bien d’une politique calculée visant à user physiquement et psychologiquement les détenues politiques. De telles pressions s’apparentent à une forme de torture lente destinée à briser leur moral et à les réduire au silence sans attirer l’attention publique.
Qui est Raheleh Rahemipour ?
Raheleh Rahemipour a été arrêtée pour la première fois en novembre 2019 puis libérée. En 2020, le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à quatre ans de prison.
En novembre 2023, après sa comparution au bureau du procureur d’Evin, elle a été de nouveau arrêtée et transférée à la prison d’Evin pour purger sa peine de quatre ans.
Madame Rahemipour cherche depuis des années à faire la lumière sur la disparition de son frère et de son neveu, emprisonnés dans les années 1980.