Le mardi 12 août 2025, la prisonnière politique Raheleh Rahemipour, membre des familles en quête de justice des années 80, a été transférée de la prison de Qarchak à Varamin vers l’hôpital après s’être effondrée en détention.
Les médecins, soupçonnant une hémorragie interne, ont ordonné son transfert immédiat de l’hôpital Mofatteh de Varamin vers l’hôpital de Pakdacht, où elle a été admise en unité de soins intensifs (USI).
Ces dernières semaines, Rahemipour avait subi à plusieurs reprises des pertes de connaissance. Selon sa famille, ces épisodes, d’abord sporadiques, s’étaient intensifiés ces derniers mois, survenant parfois plusieurs fois par semaine.
Les autorités pénitentiaires et judiciaires n’ont pris aucune mesure pour lui fournir un traitement, exigeant au contraire qu’elle ne soit emmenée à l’hôpital qu’entravée de menottes et de chaînes aux chevilles — une condition humiliante et inhumaine qui a entraîné des retards dangereux dans ses soins d’urgence.
Les normes médicales internationales exigent que les patients nécessitant des soins urgents soient transférés vers des établissements médicaux sans restriction. Dans le cas de Rahemipour, l’exigence des autorités pénitentiaires d’utiliser des entraves a retardé le traitement urgent, la plaçant en grave danger.

Antécédents médicaux et avertissements des médecins
Raheleh Rahemipour, atteinte d’une tumeur cérébrale, de maladies cardiaques et d’hypertension, est détenue dans les conditions sordides de la prison de Qarchak. Son seul « crime », pour lequel elle est emprisonnée depuis plus de deux ans, est d’avoir réclamé justice pour l’assassinat de son frère.
Une IRM réalisée en août 2024 a révélé que sa tumeur initiale avait grossi et qu’une nouvelle tumeur s’était formée, exerçant une pression sur son crâne et provoquant des troubles neurologiques et sensoriels. En raison de sa pathologie cardiaque, elle a déjà subi trois angioplasties.
L’autorité médico-légale officielle de l’État a confirmé que Rahemipour était « inapte à purger sa peine » et devait bénéficier d’une surveillance médicale spécialisée hors de prison. Les autorités ont néanmoins ignoré ces recommandations et, par un traitement dégradant et inhumain, ont aggravé son état.