Dans une inquiétante escalade de la pression exercée sur les familles de prisonniers politiques, les forces de sécurité iraniennes ont pris Leila Saremi en otage afin de contraindre sa fille, Rozita Moazami Goudarzi, à se rendre aux autorités.
Aux premières heures du mercredi 30 juillet 2025, des agents du ministère du Renseignement, accompagnés de policiers en civil, ont perquisitionné le domicile du père de Farzad Moazami Goudarzi à Boroudjerd — marquant ainsi la deuxième perquisition de ce type en moins de dix jours. Cette opération, qui s’est déroulée vers 5 heures du matin, visait l’arrestation de Rozita Moazami Goudarzi, sœur du prisonnier politique incarcéré.
Rozita Moazami Goudarzi n’était pas présente lors de la perquisition. Les agents de sécurité ont menacé la famille, déclarant que, si Rozita ne se présentait pas volontairement au ministère du Renseignement, sa mère — Leila Saremi, détenue depuis la semaine dernière — resterait emprisonnée et subirait des tortures comme moyen de pression.
Aucun mandat judiciaire n’a été présenté au moment de la perquisition, et les autorités refusent de fournir une base légale pour l’arrestation de Rozita. Cette affaire illustre une stratégie plus large de punition collective et de prises d’otages utilisée par le régime iranien pour faire taire les dissidents et intimider les familles de prisonniers politiques.
Aux premières heures du mardi 22 juillet 2025, Leila Saremi et son mari, Ahmad Moazami Goudarzi, ont été arrêtés après avoir été violemment battus, puis transférés à la prison du Bloc Tircheh à Boroudjerd.
Leila est également la mère de Farzad Moazami, un prisonnier politique né en 1998, détenu depuis avril 2023 dans la prison de Fachafouyeh à Téhéran (quartier 2) pour des accusations d’« association et collusion contre la sécurité nationale ». En octobre 2024, il a été condamné à cinq ans de prison.