L’assassinat tragique d’une jeune fille pour avoir déchiré une photo
Parmiss Hamnava, une élève de 14 ans en troisième année de collège à l’école Parvin Etesami à Iranchahr, une ville du sud-est de l’Iran, était une jeune fille innocente dont la vie a été tragiquement volée par le régime iranien.
Le mardi 25 octobre 2022, les forces de sécurité ont pris d’assaut l’école de Parmiss, fouillant les livres de chaque élève. Parmiss avait arraché de son manuel une photo de Khomeini, l’ancien guide suprême des mollahs, et l’avait jetée – un acte symbolique et anodin. Mais pour cette « offense », elle a été brutalement battue devant ses camarades de classe. L’agression a été si violente qu’elle a commencé à saigner du nez et a été transportée à l’hôpital d’Iranchahr.
Le lendemain, mercredi 26 octobre 2022, Parmis est décédée. Son corps a été transporté à Zahedan, la capitale de la province de Sistan et Balouchestan, pour y être enterrée.
Après sa mort, les forces de sécurité ont menacé la famille, les enseignants et les camarades de classe de Parmis, exigeant que personne ne parle de son sort. C’est à cette condition que son corps a finalement été remis à sa famille. Les forces de sécurité ont même récupéré toutes les photos de Parmiss à l’école afin d’effacer les traces de sa présence et de son vécu.
6 jours plus tard, le 1er novembre 2022, la télévision publique locale a tenté de nier la mort de Parmiss. Pour tromper le public, elle a diffusé une interview d’une autre élève, une fille nommée Parmiss Bameri, affirmant qu’elle était la vraie Parmiss Hamnava, vivante et en bonne santé. Il s’agissait d’une tentative de présenter la nouvelle de la mort de Parmiss comme de la « propagande anti-régime ». Cependant, la supercherie était mal conçue : Parmiss Hamnava avait participé à la classe de l’après-midi, alors que Parmiss Bameri était une élève de la classe du matin.
La mort prématurée de Parmiss est l’une des nombreuses tragédies des manifestations en Iran, où de jeunes vies sont fauchées par un régime qui ne tolère pas la moindre défiance. C’était une jeune fille qui, comme tant d’autres, voulait vivre dans une société qui respectait son désir de liberté, mais sa vie a été volée simplement pour un acte d’innocence et de courage.





















