Nastaran Azimi est un des 36 membres de l’OMPI qui ont perdu la vie lors d’une confrontation inégale à Achraf, le 8 avril 2011.
Nastaran Azimi est née en 1985 à Téhéran. Elle était étudiante en 2ème année d’informatique à l’Université Polytechnique (Amir Kabir) de Téhéran lorsqu’elle a été arrêtée et emprisonnée pour ses activités étudiantes anti-gouvernementales.
La prison a renforcé sa détermination à poursuivre sa lutte contre le régime.
En 2006, elle a découvert l’existence d’Achraf, le centre de la résistance contre le régime. Une visite ultérieure à Achraf a complètement changé sa vie.
À son retour en Iran, elle a été arrêtée et emprisonnée à nouveau. Après avoir été libérée sous caution, elle a commencé à organiser un nouveau voyage à Achraf, cette fois-ci pour de bon.
Nastaran Azimi a toujours été en première ligne pour défendre Achraf lors des attaques. Il en a été de même le 8 avril 2011, lorsqu’elle a été prise pour cible par des tireurs d’élite et a perdu sa vie à l’âge de 26 ans.
Le 8 avril 2011, les combattants de la liberté de l’OMPI ont tenu tête à une colonne de 10 brigades et bataillons blindés, d’infanterie et mécanisés des forces irakiennes affiliées au guide suprême de Téhéran, Ali Khamenei. Ils ont attaqué la ville d’Achraf sur ordre du régime iranien pour massacrer tous ses habitants sans défense, détruire la ville et anéantir l’opposition.
Les combattants de la liberté se sont retrouvés les mains vides, sans bouclier. Des tireurs embusqués les ont visés à la tête et à la poitrine. Des véhicules blindés ont écrasé au moins 22 personnes. Les forces irakiennes ont bombardé les quartiers résidentiels. Elles n’ont même pas permis aux blessés d’être transportés à l’hôpital.
Les tirs des véhicules blindés lourds et des tireurs embusqués se sont poursuivis sans relâche pendant six heures. Le plan était de massacrer tous les résidents d’Achraf.
180 personnes ont été directement abattues. Plusieurs otages sont morts en captivité. Quelque 300 personnes ont été blessées.
Mais les résidents d’Achraf ont tenu bon et ont empêché l’ennemi de s’emparer de la ville qui était le cœur battant du mouvement de résistance du peuple iranien.