CNRI Femmes – Le peuple iranien a dirigé sa colère et ses protestations contre le régime clérical au cours des funérailles de victimes de l’avion de ligne ukrainien abattu par les pasdarans dans diverses villes le jeudi 16 janvier 2020.
À Sanandaj, capitale de la province du Kurdistan iranien, une foule nombreuse a participé aux funérailles de la Dr Aida Farzaneh et du Dr Arvin Morattab, malgré la présence massive des forces de sécurité et les slogans antigouvernementaux qu’ils ont scandés.

Les femmes ont été très actives dans cet acte de protestation. Elles scandaient « A bas le dictateur », « A bas Rohani », « je tuerai celui qui a tué mon frère » et « ils ont tué notre élite pour la remplacer par des mollahs ». Les participants ont également chanté un hymne, faisant vœu de continuer la voie des martyrs.
Les étudiants de Sanandaj ont également organisé une manifestation le jeudi soir 16 janvier 2020 sur leur campus. Des miliciens du Bassidj sont intervenus pour réprimer les étudiants qui protestaient, mais ceux-ci ont scandé des slogans contre : « Milicien dégage ! »
Le même jour à Chiraz, capitale de la province de Fars, dans le sud de l’Iran, un groupe de personnes a participé à la cérémonie de funérailles de Ghanimat Ajdari, une autre victime de l’accident d’avion.

Née à Chiraz, Ghanimat Ajdari était une étudiante en doctorat d’environnement au Canada. Elle avait également fait des reportages sur les questions environnementales et était une militante dans ce domaine. Elle a défendu les droits des nomades dans la province de Fars pendant des années.
À Ispahan, au centre de l’Iran, une foule nombreuse a participé aux funérailles des victimes du crash de l’avion ukrainien. Le régime avait déployé un grand nombre d’agents en civil et de miliciens du Bassidj dans la région pour empêcher toute forme de protestation lors de cette cérémonie. Ils étaient bien plus nombreux que les participants.
Le mercredi 15 janvier 2020, des étudiants de l’université industrielle d’Ispahan ont également organisé sur leur campus une manifestation contre le tir de missiles sur l’avion civil ukrainien par les pasdarans. Ils avaient mis des masques symboliques pour montrer leur indignation face à l’atmosphère de répression. Sur l’une des pancartes que les étudiants tenaient, on pouvait lire : “1500+176 n’est pas une erreur humaine”.
Des gardiens de la révolution avaient été déployés derrière la porte de l’université. Les services de sécurité de l’université avaient également pris des mesures pour empêcher la poursuite de la manifestation étudiante. Les étudiants ont juré de poursuivre leurs protestations jusqu’à ce qu’ils atteignent leurs objectifs.




















