CNRI Femmes – Des centaines d’étudiants, filles et garçons, de l’Université de Téhéran ont organisé une importante manifestation le lundi 13 mai 2019 au matin, pour protester contre les efforts renouvelés visant à imposer des règles strictes de port du voile aux étudiantes.
Les étudiantes de l’université de Téhéran y ont participé activement et de manière intensive.
Des étudiants se sont rassemblés sur le campus pour scander : “Les étudiants préfèrent la mort à l’humiliation.” Les étudiants portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : “La liberté de choix est notre droit inaliénable.”
Les étudiants ont poursuivi leur protestation en se rassemblant dans l’amphithéâtre de l’Ecole des Beaux-Arts, demandant au président et au vice-président de répondre. En réponse, les forces de Bassidj ont attaqué les étudiants et les ont brutalisés.
Au cours de la semaine dernière, des étudiantes de l’Université de Téhéran ont vu des femmes membres de la milice du Bassidj stationnées sur leur campus avec d’autres forces de sécurité. Elles étaient là pour harceler les étudiantes sur leurs vêtements et leurs voiles et à faire respecter le code vestimentaire obligatoire en sévissant contre les étudiantes. Des forces de sécurité étaient stationnées dans tout le campus pour faire respecter les règles disciplinaires et terroriser les étudiants, en particulier les étudiantes.
La mesure prise par les responsables de l’université de Téhéran a suscité de vives protestations de la part des étudiants de l’Université de Téhéran, car elle viole de manière flagrante leur vie privée et leurs droits humains fondamentaux.
Dans son plan en dix points sur les droits des femmes dans l’Iran libre de demain, la présidente élue de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, a annoncé : « Les femmes seront libres de choisir leurs propres vêtements. La loi du port du voile forcé ou obligatoire devra être aboli. Les lois qui prescrivent une sanction administrative pour défaut de port du voile des femmes ouvrières ou employées seront abrogées. Les lois écrites ou non écrites sur le contrôle de l’habillement ou le comportement des femmes sous la rubrique de « mal-voilées », qui violent le droit des femmes iraniennes à la liberté et la sécurité seront abolies dans l’Iran de demain. »
Par ailleurs, un groupe d’enseignants de Saqqez s’est réuni le dimanche 12 mai 2019 pour manifester son soutien aux enseignants arrêtés lors des manifestations de la Journée des enseignants en Iran. Les femmes ont largement participé à cette manifestation. Elles portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : “Libérer les enseignants emprisonnés” et “la place des enseignants n’est pas la prison”.
