CNRI Femmes – Deux grévistes de la faim en Iran, Shokoufeh Yadollahi et le Dr Nazilla Nouri, sont en grave danger après 10 jours de grève de la faim dans la prison Qarchak de Varamine.
Le 25 juin, on a rapporté que Mme Shokoufeh Yadollahi souffrait d’une grave infection gastro-intestinale, d’étourdissements, d’une perte de poids importante et d’une basse tension artérielle. Sa compagne de cellule, le Dr Nazilla Nouri, est également extrêmement faible, a perdu beaucoup de poids et souffre d’une tension artérielle très basse.
Les deux femmes grévistes de la faim faisaient partie des 11 derviches Gonabadi emprisonnées à la prison de Qarchak depuis le 20 février, date à laquelle elles ont été arrêtées dans le cadre d’une répression sanglante de la manifestation pacifique à Téhéran. On estime qu’au moins 300 derviches ont été arrêtés cette nuit-là.
Les deux grévistes de la faim ont été attaquées par des gardes spéciaux et violemment battues à coups de matraques et de shokers électriques le 13 juin 2018. Par la suite, elles ont été transférés à l’isolement dans diverses sections. Les affrontements avaient été mené par un certain nombre de prisonnières de droit commun provoquées par des gardiennes.
Les deux grévistes de la faim ont cessé de prendre de s’alimenter le 17 juin, avec quatre autres derviches. Ces deux femmes et leurs compagnes derviches avaient déjà été privées de contact avec leur famille pendant trois semaines.
Les familles des deux grévistes de la faim se sont rassemblées devant la prison de Qarchak les 14 et 15 juin pour protester contre les violences faites à leurs proches mais n’ont reçu aucune réponse.
Les mêmes jours, les familles des derviches détenues dans le pénitencier du Grand Téhéran ont également organisé un sit-in de protestation, exigeant la fin de la violence contre leurs consœurs derviches à Qarchak et demandant leur libération.



















