30 prisonniers politiques demandent le retour des femmes de la prison de Qarchak à Evin

30 prisonniers politiques demandent le retour des femmes de la prison de Qarchak à Evin

Le mercredi 30 septembre 2025, trente prisonniers politiques détenus à la prison d’Evin à Téhéran ont publié une déclaration commune condamnant les « conditions inhumaines » auxquelles sont confrontées les prisonnières politiques dans la prison de Qarchak, à Varamin.

Les signataires ont tenu la mort de la prisonnière politique Somayeh Rashidi directement imputable à la négligence et à l’incompétence du système judiciaire iranien et des autorités pénitentiaires, exigeant le transfert immédiat des prisonnières politiques de Qarchak vers Evin.

La déclaration a souligné que les « décès récurrents dans les prisons iraniennes » sont le résultat d’un dysfonctionnement structurel, d’un manque de surveillance indépendante et du refus délibéré des droits les plus élémentaires des détenues, un schéma, avertissent-ils, qui persistera tant que des réformes fondamentales des politiques pénitentiaires ne seront pas mises en œuvre.

Principales demandes des prisonniers d’Evin

Les prisonniers politiques ont présenté quatre demandes urgentes dans leur déclaration :

L’identification immédiate et la poursuite des responsables de la mort de Somayeh Rashidi.

Le retour des prisonnières politiques transférées à Qarchak après la destruction partielle de la prison d’Evin en juin 2025.

La libération immédiate des prisonnières malades dont le traitement est entravé par les conditions de détention.

La mise en place et le financement adéquat de cliniques médicales indépendantes à l’intérieur des prisons pour garantir des soins appropriés.

La déclaration des prisonniers politiques d’Evin a averti que le silence face aux décès suspects en détention revient à légitimer cette tendance mortelle, soulignant que la communauté internationale porte une responsabilité directe dans le traitement de ces abus.

La crise dans la prison de Qarchak

La prison de Qarchak, à Varamin, est depuis longtemps considérée comme l’un des centres de détention les plus notoires d’Iran. La surpopulation, les conditions insalubres, le manque d’installations médicales, l’alimentation insuffisante, la rareté d’eau potable et le traitement abusif par les gardiennes ont fait de la prison de Qarchak un symbole des violations systématiques des droits des femmes derrière les barreaux.

Les prisonnières politiques transférées là-bas après la destruction de parties d’Evin en juin 2025 sont détenues dans des conditions bien en dessous des standards humains minimums. La mort de Somayeh Rashidi a de nouveau attiré l’attention internationale sur la crise humanitaire qui se déroule dans les prisons du régime iranien.

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