Non aux exécutions du mardi : les familles au cœur de la campagne

Non aux exécutions du mardi : les familles au cœur de la campagne

Alors que la 89e semaine de la campagne nationale « Non aux exécutions du mardi » se poursuit dans 52 prisons à travers l’Iran, les familles de prisonniers politiques condamnés à mort ont insufflé à ce mouvement une nouvelle profondeur morale et sociale grâce à leur participation active et à leurs puissants messages publics.

Dans sa déclaration la plus récente, publiée à la veille de la Journée mondiale contre la peine de mort, la campagne « Non aux exécutions du mardi » a déclaré :

« Alors que la communauté internationale s’oriente vers l’abolition ou la restriction de la peine de mort, le régime au pouvoir en Iran continue d’établir de nouveaux records en matière d’exécutions et de violence d’État. »

La déclaration a également condamné l’exécution de six prisonniers arabes d’Ahwaz et d’un prisonnier politique kurde le 30 septembre, soulignant que la récente confirmation par la Cour suprême de la condamnation à mort de Mohammad Javad Vafaee-Sani constitue « un signe évident de la politique persistante du régime consistant à réprimer par la mort ».

Les familles : le cœur battant du mouvement contre les exécutions

Depuis la création de la campagne « Non aux exécutions du mardi », les familles de prisonniers politiques et de condamnés à mort en sont devenues la colonne vertébrale. Mères, pères, épouses et enfants de prisonniers sont devenus la voix des sans-voix participant à des rassemblements, rédigeant des lettres ouvertes et organisant des grèves de la faim symboliques pour attirer l’attention sur le sort de leurs proches.

Ils soulignent que leur lutte ne vise pas seulement à sauver leurs propres membres de famille, mais à mettre fin à la peine de mort utilisée comme instrument de vengeance et d’intimidation au sein du système judiciaire du régime théocratique iranien. La présence de ces familles — en particulier celle des mères — a conféré à la campagne une dimension morale et humaine profonde, éveillant la conscience de la société.

« Non aux exécutions du mardi » : un mouvement social, organisé et conscient

Quatre-vingt-neuf semaines consécutives de la campagne « Non aux exécutions du mardi » démontrent qu’elle est devenue un véritable mouvement social, organisé et conscient un mouvement qui, face à la politique de mort du régime, défend le droit à la vie et à la justice.

L’objectif de cette campagne ne se limite pas à l’annulation des condamnations à mort prononcées contre des prisonniers politiques ; elle appelle à l’abolition totale de la peine de mort pour tous les citoyens, quels que soient leurs chefs d’accusation ou leurs convictions.

Le régime clérical cherche à faire taire cette voix par la répression et les exécutions. Pourtant, l’expansion continue de ce mouvement prouve que le désir de vie, de justice et de liberté est bien plus fort que la machine de mort.

Exit mobile version