L’avocate des droits humains Soheila Hejab condamnée à 18 ans de prison en Iran

L’avocate des droits humains Soheila Hejab condamnée à 18 ans de prison en Iran

CNRI Femmes – L’avocate des droits humains Soheila Hejab a été condamnée à 18 ans de prison en Iran le 18 mars 2020, par la 28e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran présidée par le sinistre juge Mohammad Moghisseh, connu pour sa cruauté.

L’avocate des droits humains Soheila est originaire de Kermanchah. Elle a été arrêtée à son domicile le 6 juin 2019 par des agents des services de renseignement des gardiens de la révolution.

Le 28 janvier 2020, elle a été brutalisée par des gardiens à la prison d’Evine. En raison de ses blessures, elle a été transportée à l’hôpital Taleghani d’où elle est revenue sans la moindre auscultation par un personnel soignant.

Mme Hejab a été provisoirement libérée de la prison d’Evine le 14 mars sur une lourde caution de 3 milliards de tomans jusqu’à la tenue de son procès.

Cette avocate et militante des droits civiques a écrit une lettre depuis sa prison le 13 janvier 2020, sur les incidents durant le soulèvement de novembre 2019 et de janvier 2020. Visant les dirigeants du régime, elle a écrit : “il faut renverser ce régime oppressif” et “quand une plume n’écrit pas sur les injustices, il faut la briser.”

Dans sa lettre, elle évoque aussi les personnes tuées dans la répression des manifestations : “Je pense à l’Iran dont la douleur indescriptible me reste fichée dans la gorge. La douleur de ceux qui ont été tués en novembre, dans l’accident mortel de bus, dans la destruction de l’avion (de ligne ukrainien), dans les inondations au Sistan-Baloutchistan et dans des milliers d’autres désastres qui arrivent les uns après les autres. A cause de la politique de dirigeants incompétents et de leurs incapacités à utiliser des mesures scientifiques et des équipements modernes, nos compatriotes si patients sont submergés de tristesse et de colère grief.”

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