La semaine 98 de la campagne « Non aux exécutions du mardi » a vu une vaste grève de la faim menée par des prisonniers dans 55 prisons à travers l’Iran.
Dans leur déclaration hebdomadaire, les grévistes de la faim participants ont honoré la mémoire de Khosrow Alikordi, un avocat spécialiste des droits humains décédé dans des circonstances suspectes la semaine dernière. La déclaration ajoutait : « Aujourd’hui, la question des exécutions en Iran n’est pas une forme de punition, mais un crime organisé et une violation systématique du droit à la vie. »
Familles de prisonniers politiques condamnés à mort : la protestation continue
« Ces derniers jours, le prisonnier politique Karim Khojasteh, détenu à la prison de Lakan à Rasht, a été officiellement informé de sa condamnation à mort. Selon des informations publiées, rien que cette semaine, 95 personnes, dont deux femmes, ont été exécutées. En seulement 17 jours, du 22 novembre au 8 décembre, plus de 200 exécutions ont été recensées, ne servant qu’un seul objectif : réprimer la société et bloquer la voie aux soulèvements populaires et aux protestations. »
Les familles des prisonniers politiques confrontés à des sentences de mort, tenant les photographies de leurs proches, demeurent parmi les participants les plus visibles et les plus influents des rassemblements hebdomadaires.
Avec des slogans tels que « Non aux exécutions », « Exécution jamais, pour personne » et « Libérez nos enfants », elles ont poursuivi leur protestation cette semaine et ont réaffirmé le droit fondamental à la vie, exigeant la fin du cycle de répression violente du gouvernement.
Focus sur trois étudiants menacés d’exécution
Les actions de cette semaine ont coïncidé avec la Journée de l’Étudiant (7 décembre) en Iran, donnant un nouvel élan à la campagne grâce aux communautés universitaires du pays. Des slogans de protestation tels que « L’université est le bastion de la liberté » et « 7 décembre : l’étudiant se dresse contre la répression » ont dominé les rassemblements dans de nombreuses villes.
Les noms de trois étudiants condamnés à mort ont été placés au premier plan des revendications de cette semaine :
• Ehsan Faridi, un étudiant de 22 ans menacé d’exécution malgré de graves irrégularités judiciaires dans son dossier
• Vahid Bani-Amerian et Pouya Ghobadi, deux diplômés d’université dont les condamnations à mort ont récemment été confirmées
Ces actions de protestation ont été menées à Téhéran, Estahbanat, Tabriz, Kazeroun, Chirvan, Chahr-e Rey, Robat-Karim, Rasht, Dezfoul, Khach, Astara, Chiraz, Sanandaj, Semnan, Sari, Machhad, Lahijan, Karaj, Kashan et Neyshabour.
