93e semaine de « Non aux exécutions du mardi » : les familles iraniennes en première ligne

93e semaine de « Non aux exécutions du mardi » : les familles iraniennes en première ligne

La campagne nationale « Non aux exécutions du mardi » est entrée dans sa 93e semaine. Des centaines de prisonniers, répartis dans 54 prisons à travers l’Iran, ont entamé une grève de la faim pour protester contre la vague croissante d’exécutions.

Dans une déclaration commune, les prisonniers ont affirmé qu’ils ne resteraient pas silencieux face à cette « déferlante d’exécutions effrénées », appelant la population et les familles des condamnés à mort à faire entendre leur voix dans les rues et sur les réseaux sociaux, en scandant :

« Non aux exécutions ! »
afin d’arrêter ce qu’ils ont décrit comme la machine de mise à mort systématique du régime.

Des mères et des familles contre la peine de mort

L’un des aspects humains les plus puissants de ce mouvement est la présence courageuse des mères et des familles des prisonniers condamnés à mort.

Lors du rassemblement le plus récent, des mères ont brandi les portraits de leurs enfants et scandé :

« Nous soutenons le mouvement Non aux exécutions du mardi »,
un slogan devenu symbole de résistance et d’endurance.

La mère du prisonnier politique Shahrokh Daneshvarkar, condamné à mort, tenait une pancarte montrant les visages d’autres détenus politiques, criant :

« Non aux exécutions ! »

Non loin d’elle, la mère de Vahid Bani-Amerian portait une pancarte manuscrite sur laquelle on pouvait lire :

« Non, non, non aux exécutions. »

Ces visages sont aujourd’hui la voix de milliers de familles à travers le pays.

Des noms devenus des symboles de résistance

Lors des récentes manifestations, des noms tels qu’Ehsan Faridi, Zahra Shahbaz Tabari, Manouchehr Fallah, Peyman Farahavar, Yaghoub Derakhshan et Mohammad Javad Vafaee Sani ont retenti dans les slogans des manifestants, autant de prisonniers aujourd’hui menacés d’exécution imminente.

Les protestataires ont souligné que leurs slogans, tels que

« Non à l’exécution d’Ehsan Faridi »
et
« Nous condamnons la sentence de Zahra Tabari »,
dépassent les cas individuels.

Il s’agit d’une position collective contre la politique systématique du régime, qui cherche à faire taire la dissidence et à éliminer ses opposants par la peur et la mort.

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