L’état de santé de Marzieh Farsi se dégrade, privée de soins vitaux

L’état de santé de Marzieh Farsi se dégrade, privée de soins vitaux

L’état de santé de Marzieh Farsi se dégrade, privée de soins vitaux

Marzieh Farsi, prisonnière politique atteinte d’un cancer et d’une maladie cardiaque, serait dans un état critique à la prison d’Evin à Téhéran, où elle est systématiquement privée d’accès aux soins médicaux essentiels.

Ces dernières semaines, les symptômes de Marzieh Farsi se sont considérablement aggravés : étourdissements persistants, violents maux de tête et grande faiblesse générale. Les médecins de la prison ont à plusieurs reprises insisté sur la nécessité urgente de la transférer vers un établissement médical spécialisé. Cependant, les autorités pénitentiaires ont refusé de délivrer le permis requis, la maintenant dans le quartier des femmes sans surveillance médicale adéquate.

Les médicaments prescrits par son oncologue pour contrôler les symptômes du cancer et prévenir sa progression ont également été retenus par les responsables de la prison sous divers prétextes. En conséquence, son état s’est encore détérioré, et le risque de récidive complète du cancer est désormais très élevé.

Selon une source proche d’elle : « Marzieh doit attendre des semaines pour les soins les plus élémentaires. Les transferts à l’hôpital nécessitent l’approbation de plusieurs agences de sécurité et sont souvent annulés à la dernière minute. Sa famille craint que ces retards délibérés n’endommagent irréversiblement sa santé. »

Ces derniers mois, Marzieh Farsi a subi plusieurs crises de fortes palpitations cardiaques accompagnées de vertiges graves, sans qu’aucune prise en charge médicale efficace ne lui soit fournie.

La privation délibérée de soins médicaux à Marzieh Farsi et à d’autres prisonnières politiques s’inscrit dans une politique systématique du régime iranien, qui utilise la maladie et la souffrance comme instruments d’exécution silencieuse, remplaçant la corde du gibet par une mort lente.

Contexte et dossier judiciaire de Marzieh Farsi

Née en 1965 et résidente de Téhéran, Marzieh Farsi est mère de deux enfants. Elle a été arrêtée le 21 août 2023, peu avant l’anniversaire du soulèvement national de 2022, puis transférée dans le quartier 209 de la prison d’Evin.
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à 15 ans de prison pour « rébellion armée » (Baghy-e) et pour « liens avec l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).

Ce n’est pas sa première détention. Elle avait déjà été arrêtée le 18 février 2020 à Chahr-e Rey, soumise à la torture et à des interrogatoires, puis condamnée à cinq ans de prison. Après avoir purgé trois ans, elle a été libérée le 22 février 2023, avant d’être de nouveau arrêtée moins d’un an plus tard.

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