2 novembre – Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes
Chaque année, le 2 novembre, le monde se tient aux côtés des journalistes emprisonnés, torturés ou assassinés pour avoir dit la vérité.
Cette journée mondiale rappelle que les crimes commis contre ceux qui révèlent la réalité ne doivent jamais rester impunis, car réduire un journaliste au silence, c’est museler toute une société.
Mais en Iran, où tenir un stylo peut être aussi dangereux que manifester, cette journée revêt une signification encore plus lourde.
Alors que de nombreux pays cherchent à renforcer la liberté de la presse, les journalistes iraniens continuent de vivre sous la menace constante de la censure, de la persécution et de la répression d’État.
Journalistes iraniens : les voix réduites au silence de la vérité
Depuis des décennies, l’Iran figure parmi les pays les plus dangereux pour les journalistes.
Des dizaines de reporters, blogueurs et journalistes citoyens ont été arrêtés, torturés ou exécutés sous des accusations vagues telles que « propagande contre le régime » ou « atteinte à la sécurité nationale ».
Bien que la Constitution iranienne prétende garantir la liberté de la presse, les innombrables exceptions qu’elle contient, comme « sauf si cela nuit aux principes de l’islam ou aux droits publics », sont devenues des outils de répression institutionnelle.
La mort tragique de Zahra Kazemi, photojournaliste irano-canadienne arrêtée puis tuée à la prison d’Evin en 2003, demeure un rappel cruel : en Iran, le journalisme n’est pas un métier, c’est un acte de défiance face à la tyrannie.
Femmes journalistes : les doubles victimes
Les femmes journalistes iraniennes subissent une double oppression : celle du sexisme et celle de la répression politique.
Ces dernières années, des dizaines d’entre elles ont été licenciées, harcelées ou emprisonnées pour avoir couvert des manifestations ou dénoncé des injustices sociales.
Pourtant, ces femmes jouent un rôle essentiel dans le paysage médiatique indépendant de l’Iran : elles portent la voix d’une génération réduite au silence.
Le régime, craignant leur courage, cherche à les effacer de l’espace public.
L’impunité : le moteur de la répression
Mettre fin à l’impunité ne signifie pas seulement punir les auteurs de crimes ; c’est démanteler le système qui les protège.
En Iran, non seulement les responsables de crimes contre les journalistes ne sont jamais tenus pour coupables, mais ils sont souvent récompensés par des promotions et davantage de pouvoir.
Cette injustice institutionnalisée est devenue la pierre angulaire de la censure et de la peur.
Tant que le régime dictatorial des mollahs restera au pouvoir, ni la justice ni la liberté d’expression ne pourront exister.
La liberté de la presse dépend d’un Iran libre
La Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes n’est pas seulement un hommage aux victimes ; c’est un appel à l’action pour la justice et la liberté.
En Iran, les journalistes sont emprisonnés, réduits au silence ou exécutés pour avoir révélé la vérité, car un régime fondé sur la répression et le mensonge ne peut survivre à la lumière de la vérité.
La réalité est indéniable : tant que la dictature actuelle restera en place, il n’y aura ni liberté d’expression ni sécurité pour les journalistes.
La véritable justice viendra seulement lorsqu’un gouvernement démocratique, laïque et issu du peuple remplacera le régime actuel, un gouvernement où les journalistes ne seront plus des ennemis de l’État, mais la conscience de la nation.
Le 2 novembre n’est pas une simple date sur le calendrier : c’est un symbole de courage, de résistance et du lien indestructible entre vérité et liberté.
Elle représente chaque journaliste, en Iran et ailleurs, qui ose éclairer les ténèbres, même au péril de sa vie.
