La prisonnière politique Hoda Mehreganfar en danger de mort à la prison d’Adelabad

Hoda Mehreganfar : 12e mois d’incertitude à la prison d’Adelabad, Chiraz

Hoda Mehreganfar, ingénieure en électronique âgée de 38 ans et prisonnière politique, se trouve dans un état critique à la prison d’Adelabad à Chiraz. Malgré la gravité de sa situation, les services de sécurité continuent d’empêcher son transfert à l’hôpital. Ce refus délibéré d’appliquer les recommandations médicales met sa vie en grand danger.

Selon des sources informées, le kyste endométriosique de Hoda Mehreganfar s’est reformé, présentant un risque sérieux de rupture et d’infection interne. Le médecin de la prison avait souligné la nécessité urgente d’une hospitalisation, mais les autorités ont refusé, invoquant des « ordres directs des services de sécurité ».

Elle souffre actuellement de douleurs chroniques, de forte fièvre et d’une grande faiblesse, tout en étant privée des médicaments prescrits pour soulager son état. D’après sa famille, « Hoda est détenue dans des conditions qui ne lui permettent ni de se reposer, ni de se nourrir correctement. Son état physique se détériore de jour en jour. »

Privée de visites familiales, sous pression psychologique constante

En plus de la privation de soins médicaux, Hoda Mehreganfar est empêchée de voir son père, Mohammad-Ali Mehreganfar. Âgé de 66 ans, celui-ci est détenu par les services des renseignements de Chiraz, bien qu’il souffre de problèmes cardiaques et de troubles de la vision, et qu’il soit lui aussi privé de soins médicaux adéquats.

La privation continue de traitement et la détention arbitraire de Hoda Mehreganfar à la prison d’Adelabad illustrent le traitement inhumain infligé par le régime iranien aux prisonniers politiques, en particulier aux femmes protestataires. Ces pratiques transforment la santé et la vie des détenus en instruments de répression et de vengeance politique.

Contexte : qui est Hoda Mehreganfar ?

Vers cinq heures du matin, le mardi 22 octobre 2024, des agents de sécurité ont fait irruption à leur domicile à Zarqan et ont arrêté Hoda Mehreganfar et son père sans présenter de mandat.

Après plusieurs mois de détention, ils ont été transférés à la prison d’Adelabad à Chiraz.

Une première audience pour le père et la fille s’est tenue par visioconférence le 30 mars 2025. Ils y ont été accusés de prétendues liaisons avec l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK).

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