Une manifestation pacifique de familles de condamnés à mort devant le Parlement du régime iranien, le dimanche 19 octobre, a tourné à la violence lorsque les forces de sécurité ont attaqué les manifestants. Des témoins ont rapporté des passages à tabac, des arrestations et une indignation publique face à la brutalité des autorités.
Selon des sources locales, les familles de prisonniers condamnés à mort dans la prison de Ghezel Hessar, à Karaj, se sont rassemblées sur la place Baharestan à Téhéran pour réclamer la fin de la vague d’exécutions qui déferle sur le pays. Scandant « Non aux exécutions » et « Arrêtez les tueries », les manifestants ont appelé à l’annulation des condamnations à mort de leurs proches.
Quelques instants après le début du rassemblement, les forces de sécurité et de police du régime ont violemment dispersé la foule. Des témoins oculaires ont déclaré que les agents avaient frappé les manifestants à coups de matraque, blessant plusieurs d’entre eux, y compris des femmes.
Un témoin a confié à un journaliste local : « Ils sont venus les mains vides, seulement avec leurs voix. Mais les forces de sécurité ont attaqué sans avertissement. »
Malgré la répression, les familles sont restées sur place et ont continué à scander « Non aux exécutions ». Les automobilistes qui passaient sur la place Baharestan ont klaxonné en signe de solidarité, tandis que des passants criaient « Laissez-les protester ! » et « C’est leur droit ! » en défiant la violence policière.
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent les forces de sécurité en train d’arrêter plusieurs manifestants, bien que le nombre exact de personnes interpellées reste inconnu.
La manifestation s’est déroulée alors que plus de 1 500 détenus du quartier 2 de la prison de Ghezel Hessar entamaient leur septième jour de grève de la faim. Beaucoup d’entre eux se sont cousu les lèvres pour protester contre les exécutions massives du régime.
Des rapports provenant de l’intérieur de la prison indiquent que les autorités ont coupé l’approvisionnement en eau du quartier, plaçant les prisonniers dans une situation critique. De nombreux cas d’évanouissements et de déshydratation sévère ont été signalés.
Malgré l’aggravation de la situation, ni le pouvoir judiciaire ni les responsables de la prison n’ont répondu aux revendications des prisonniers ou de leurs familles.
L’un des membres des familles en colère a déclaré : « Plus de 1 500 personnes à Ghezel Hessar sont au bord de la mort. Nous sommes venus ici juste pour dire, ça suffit. »
Plus tôt, le mardi 14 octobre, les familles de prisonniers condamnés à mort dans la prison de Ghezel Hessar s’étaient également rassemblées devant la porte principale de la prison, scandant « Non aux exécutions » pour exprimer leur soutien à leurs proches.
Tenant les photos de leurs enfants et de leurs proches, elles criaient des slogans tels que « N’exécutez pas ! » et « Abolition immédiate des condamnations à mort ».
Selon des témoins, les forces de sécurité ont été déployées sur place et ont tenté de disperser le rassemblement par des menaces et des intimidations. Cependant, les familles ont refusé de partir et ont poursuivi leur manifestation pacifique.
La répression violente de la manifestation de dimanche par les familles de condamnés à mort illustre une fois de plus la politique brutale du régime iranien envers les proches des victimes et les opposants à la peine capitale, une politique qui persiste malgré l’indignation publique croissante.
Cette nouvelle attaque met en lumière l’escalade de la répression exercée par le régime iranien contre les familles des condamnés à mort et les opposants à la peine de mort, une tentative de plus en plus désespérée de faire taire la colère populaire face à sa politique d’exécutions.
