Le féminicide en Iran représente l’extrémité de la violence domestique, lorsque des femmes sont assassinées par un mari, un père, un frère ou un autre membre de la famille.
Ces crimes choquants révèlent l’influence profonde de la culture misogyne du régime sur la société iranienne et exposent l’ampleur de la discrimination structurelle contre les femmes.
Voici plusieurs cas horribles de féminicide qui se sont produits en Iran au cours de cet été.
Aïda Alizadeh, victime d’un mariage d’enfant
Âgée de quatorze ans, Aïda Alizadeh, forcée au mariage, a disparu vers le 22 juin après avoir rendu visite à son domicile. Dix jours plus tard, le jeudi 3 juillet 2025, son corps sans vie a été découvert devant la résidence de son fiancé sur l’île de Hormuz. En raison du gonflement sévère de ses restes, elle n’a été identifiée que par ses vêtements et ses sandales.
Simin Joghatayii, 21 ans, étudiante en droit
Le samedi 12 juillet 2025, Simin Joghatayii, étudiante en droit âgée de 21 ans, a été tuée à Taybad par ses quatre frères après une semaine de torture et de coups. Accusée d’avoir eu une conversation téléphonique avec un ami masculin, elle a été frappée au cou avec une pelle. Son corps était méconnaissable à cause de la gravité des sévices.
Double uxoricide et filicide à Khorramabad
Le samedi 19 juillet 2025, Hamid Bastami, employé du gouvernement, a assassiné ses deux épouses, l’enseignante Farzaneh Sadeghi et Elham Salari (40 ans), ainsi que leurs fils, Amir Abbas (10 ans) et Amir Mehdi (11 ans), en leur tranchant la gorge. Après avoir filmé les corps, il a affirmé avoir agi en raison de frustrations professionnelles liées à un refus de promotion. Bastami a tenté de se suicider par la suite et reste sous soins médicaux.
Une jeune mère et sa fille tuées aux tours Chitgar de Téhéran
Le samedi 26 juillet 2025, un homme a attaqué mortellement sa jeune épouse et leur fille de 13 ans lors d’une dispute domestique aux tours Chitgar de Téhéran. Il a ensuite reconnu le crime après son arrestation.
Un gendre tue huit personnes lors d’une fusillade
Le matin du 14 août 2025, un jeune homme a tué par balles son épouse et leurs deux jeunes enfants dans la ville de Minoudacht (province de Golestan). Il s’est ensuite rendu à Amol (province du Mazandaran), où il a poursuivi son massacre au domicile de sa belle-famille.
Avec une arme de poing, il a tué son beau-père, son beau-frère, deux belles-sœurs et leur enfant en bas âge.
Au total, huit personnes, trois femmes, trois enfants et deux hommes, ont été tuées. Le tireur a ensuite mis fin à ses jours en se tirant une balle dans la tête.
Sorayya Ali-Mohammadi brûlée vive par son mari
Le mardi 2 septembre 2025, Sorayya Ali-Mohammadi, âgée de 35 ans, a été ligotée et brûlée vive dans le garage du domicile conjugal par son mari, Afshin Sharifi (40 ans). Malgré son transfert à l’hôpital avec de graves brûlures, Sorayya est décédée peu après.
Une mère et ses deux filles tuées à Maragheh
Le 2 septembre 2025, un homme de 41 ans a assassiné son épouse, Somayyeh Kiomarsi (38 ans), et leurs filles, Sanaz (17 ans) et Maral (9 ans), dans leur maison du quartier de Favarali à Maragheh. Les autorités ont évoqué des « différends familiaux » comme motif.
L’assassinat d’une adolescente de 16 ans à Shadegan
Le dimanche 7 septembre 2025, Fatemeh R., âgée de 16 ans et résidente de Shadegan, a été tuée par son oncle Mehdi, sur ordre de son père. Sa gorge a été tranchée avec un couteau et son corps abandonné sur un site d’ordures à l’entrée d’Abadan.
Le père de la victime a publiquement déclaré qu’il n’avait aucune intention de porter plainte contre son frère.
Un ex-mari assassine une femme à Machhad
Le mercredi 10 septembre 2025, un homme nommé Mehr-Ali a fait irruption chez son ex-épouse à Machhad et l’a mortellement poignardée à plusieurs reprises à l’abdomen et au flanc. La femme de 40 ans avait déjà reçu des menaces de mort. Le crime a été commis devant leurs filles avant que l’agresseur ne prenne la fuite.
Puisque ces crimes trouvent leurs racines et leurs moteurs dans la politique, le cycle de violence sanglante contre les femmes ne peut être brisé tant que le régime misogyne des mollahs dirige l’Iran.
Seul le renversement complet de ce système répressif et anti-femmes, et son remplacement par un gouvernement fondé sur l’égalité, la dignité humaine et la justice de genre, pourra mettre fin à la tragédie du féminicide en Iran.
