La prisonnière politique Arghavan Fallahi transférée à la prison de Qarchak

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La prisonnière politique Arghavan Fallahi

La prisonnière politique Arghavan Fallahi a été transférée à la prison de Qarchak après plusieurs mois d’isolement cellulaire et de torture.

Arghavan Fallahi, prisonnière politique ayant subi plus de six mois d’interrogatoires intensifs et de tortures psychologiques et physiques, a été transférée à la tristement célèbre prison de Qarchak, à Varamin (46 km au sud-est de Téhéran), parmi d’autres prisonnières politiques qui y ont été envoyées depuis la prison d’Evin.

Cela fait suite à deux mois d’isolement cellulaire à la prison de Fachafouyeh, ainsi qu’à une détention supplémentaire dans un lieu tenu secret.

Arghavan Fallahi a été arrêtée à Téhéran le 25 janvier 2025. Les charges retenues contre elle incluent « propagande contre l’État » et « soutien à une organisation d’opposition ». Son arrestation et ses interrogatoires ont été menés directement sous la supervision de l’Organisation du renseignement des Gardiens de la révolution (CGRI) et du Département du renseignement du pouvoir judiciaire.

Dans les premiers mois qui ont suivi son arrestation, Arghavan Fallahi a été placée en isolement total dans la section 241 de la prison d’Evin, où elle a subi des interrogatoires incessants. Elle a ensuite été transférée en isolement à la prison de Fachafouyeh — un établissement tristement réputé pour ses conditions sanitaires déplorables et la violence systémique exercée contre les détenus. Durant cette période, tout contact avec sa famille et son avocat lui a été interdit. Son père, le prisonnier politique Nasrollah Fallahi, a déclaré que les autorités avaient fixé une caution exorbitante de 2 milliards de tomans pour sa libération provisoire, rendant celle-ci impossible.

Si son transfert à la prison de Qarchak met fin à un long isolement et lui permet un contact limité avec d’autres détenues, Qarchak demeure l’un des centres de détention les plus tristement célèbres d’Iran. Surpopulation, insalubrité, absence d’accès à l’eau potable, nourriture de mauvaise qualité et non-application du principe de « séparation des délits » exposent les prisonnières politiques à de graves risques pour leur santé et leur sécurité.

Des sources internes à la prison rapportent que Mme Fallahi continue de subir des restrictions sécuritaires, qu’elle est privée de contacts réguliers avec sa famille et de l’accès à un avocat. Des signes de traumatisme psychologique, ainsi que les effets des interrogatoires prolongés, restent visibles dans son état.

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