Leila Saremi, mère du prisonnier politique Farzad Moazami Goudarzi, a été placée immédiatement en cellule d’isolement après son transfert à la prison et subirait actuellement des actes de torture. À la suite d’un raid brutal et violent mené par les forces de sécurité au domicile familial dans la ville de Boroudjerd, elle reste aujourd’hui isolée et soumise à un traitement inhumain.
Dans la nuit du mardi 22 juillet 2025, Leila Saremi et son mari, Ahmad Moazami Goudarzi, ont été arrêtés après avoir été violemment battus, puis transférés à la prison de Boroudjerd, au bloc Tircheh. Elle a été privée de son droit de communiquer avec sa famille et d’accéder à une assistance juridique.
Des prisonniers de l’établissement ont confirmé que Leila Saremi est dans un état physique et mental critique et subit actuellement de lourds interrogatoires.
Cet acte du régime clérical misogyne est largement perçu comme une forme de pression psychologique délibérée et de « torture blanche », destinée à intimider son fils, le prisonnier politique Farzad Moazami Goudarzi, pour l’obliger à faire de faux aveux.
Répression continue contre les familles de prisonniers politiques
Cet incident s’inscrit dans un schéma plus large de répression et de pression visant les familles de prisonniers politiques. L’arrestation et l’isolement de Leila Saremi apparaissent comme un acte évident de vengeance contre sa famille, dans le but de briser la volonté de son fils.
Dans une vague de répression similaire visant les familles de prisonniers politiques, Massoud Jamei a également été soumis à de graves actes de torture, utilisés comme moyen de pression contre sa famille. Le jeudi 24 juillet 2025, les forces de sécurité ont arrêté son épouse, Zeinab Hazbapour, ainsi que leurs enfants Nahid, Delal et Roghieh. Ces derniers ont ensuite été jugés par le tribunal révolutionnaire de Bavi, accusés de liens avec l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI).
Massoud Jamei, prisonnier politique arabe originaire du village de Chakhkopal à Ahvaz, a été condamné à mort à deux reprises dans une affaire conjointe avec deux autres prisonniers politiques, Alireza Mardasi et Farshad Etemadi Far. Les pressions sécuritaires croissantes, les tortures et les aveux forcés dans cette affaire constituent l’un des exemples les plus alarmants de violations récentes des droits humains.
La Commission des Femmes du CNRI appelle le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, le Conseil des droits de l’homme, le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran, ainsi que l’ensemble des défenseurs des droits humains, à intervenir pour la libération immédiate de Leila Saremi et de son fils Farzad Moazami Goudarzi, ainsi que pour celle de la famille de Massoud Jamei, y compris son épouse Zeinab Hazbapour et leurs trois enfants.
