Fariba Ahmadi, belle-mère âgée et malade du prisonnier politique Pejman Tobreh-Rizi, est décédée d’une crise cardiaque après une descente nocturne violente menée par les forces de sécurité iraniennes à son domicile de Kermanchah.
L’opération a eu lieu dans la nuit du lundi 14 juillet 2025 et visait la maison de la famille de Pejman Tobreh-Rizi. Selon des témoins, les agents ont fait irruption dans son domicile de manière agressive et intimidante, sans tenir compte de l’état de santé des personnes âgées présentes. Fariba Ahmadi, alitée en raison d’un cancer, aurait succombé à une crise cardiaque sous l’effet du chaos et de la terreur provoqués par l’intervention.
L’objectif déclaré de la descente était l’arrestation du frère cadet de Pejman Tobreh-Rizi et la recherche présumée d’armes. Toutefois, après plusieurs heures de fouilles invasives, aucune arme ni preuve incriminante n’a été trouvée. Les agents ont uniquement confisqué deux téléphones portables avant de quitter les lieux.
Un prisonnier politique privé de soins médicaux
Pejman Tobreh-Rizi, 32 ans, originaire de Kermanchah, était auparavant détenu à la prison d’Evin avant le démantèlement de ses sections réservées aux prisonniers politiques. Il est actuellement incarcéré dans la prison du Grand Téhéran (Fachafouyeh) dans des conditions de santé critiques. Souffrant d’une maladie cardiaque, il se voit refuser l’accès à des soins médicaux appropriés, ce qui suscite de vives inquiétudes quant à une volonté délibérée de pression et de négligence systématique de la part des autorités pénitentiaires.
Un enterrement sous surveillance sécuritaire
Fariba Ahmadi a été enterrée dès le lendemain, mardi 15 juillet, dans sa ville natale de Bilehvar. Les funérailles se sont déroulées sous une forte surveillance sécuritaire. Des agents du renseignement étaient présents durant toute la cérémonie afin d’empêcher toute expression publique de protestation ou de dissidence.
Avant l’enterrement, la famille Tobreh-Rizi a été formellement avertie de ne pas attribuer la mort de Fariba Ahmadi à la descente policière. Elle a également été menacée de représailles si des informations sur l’incident venaient à être rendues publiques.
Cause du décès falsifiée
Le corps de Fariba Ahmadi a été transféré à l’hôpital Imam Reza de Kermanchah. En coordination avec les autorités sécuritaires, le rapport médical officiel a indiqué que le décès était dû au cancer — en contradiction avec les affirmations de la famille, qui soutient que la véritable cause est une crise cardiaque provoquée par le raid.
