Iran : Fatemeh Tadrisi et Atekeh Rajabi parmi les enseignants arrêtés

Iran : Fatemeh Tadrisi et Atekeh Rajabi parmi les enseignants arrêtés

De gauche à droite : Atekeh Rajabi, Fatemeh Tadrisi et Kowkab Badaghi.

Iran : Fatemeh Tadrisi et Atekeh Rajabi parmi les enseignants arrêtés

Des enseignants iraniens arrêtés, inculpés et convoqués dans le cadre des manifestations

Au cours des manifestations d’enseignants qui ont eu lieu hier dans 22 villes et 14 provinces d’Iran, un certain nombre d’enseignants protestataires ont été arrêtés. Parmi les personnes arrêtées figurent Fatemeh Tadrisi à Téhéran, Atakeh Rajabi à Machad, ainsi que Fateh Osmani et Farzad Safikhani à Sanandaj.

Fatemeh Tadrisi rendant hommage aux manifestants tombés lors du soulèvement de 2022.

Fatemeh Tadrisi (Mojgan), une enseignante vivant à Téhéran, s’est rendue sur la place Baharestan (devant le parlement) le mardi 9 mai 2023 pour participer à un rassemblement des enseignants. Elle a été appréhendée par les forces de sécurité et a ensuite annoncé son transfert à la prison de Qarchak lors d’un appel téléphonique. Au moment de la rédaction de cet article, aucune information concernant les charges retenues contre Fatemeh Tadrisi n’a été communiquée.

Atekeh Rajabi parmi ses étudiantes

C’est la troisième fois que Fatemeh Tadrisi est arrêtée depuis le début des manifestations en septembre 2022. Elle a passé du temps à la fois dans la prison de Fardis (Kachouii) de Karaj et dans la prison d’Evine.

Le même jour, Atakeh Rajabi a été arrêtée par les forces de sécurité alors qu’elle quittait son domicile pour assister au rassemblement des enseignants à Machad. Les forces de sécurité ont ensuite saccagé la résidence de Mme Rajabi.

Atekeh Rajabi était institutrice dans un village près de Machad. Elle a été licenciée par le département de l’éducation du Khorassan le 5 janvier 2023, en raison de son soutien aux manifestations nationales. Au moment de la rédaction de ce rapport, les raisons de son arrestation et les charges retenues contre elle, ainsi que le lieu où elle se trouve, restent inconnus.

Kowkab Badaghi se tient près d’un tableau blanc sur lequel on peut lire : “Les gens courageux sont ceux qui font l’histoire”.

Mise en accusation et convocation des enseignants protestataires

Outre l’arrestation de plusieurs enseignants lors des récentes manifestations à travers l’Iran, certains ont également été inculpés et convoqués au tribunal.

En outre, Kowsar Badaghi Pegah, professeure d’éducation physique dans un lycée d’Izeh, a été citée à comparaître devant le tribunal révolutionnaire d’Ahvaz. Elle doit comparaître le 17 juin pour se défendre des accusations de “rassemblement et collusion dans l’intention de perturber la sécurité intérieure, activités de propagande contre le régime et appartenance à des groupes d’opposition”.

Mme Badaghi Pegah avait déjà été convoquée en raison de ses activités. Elle fait partie des 11 enseignants militants de la province du Khouzestan qui ont été inculpés et convoqués au tribunal révolutionnaire d’Ahvaz.

Ahvaz est la capitale de la province du Khouzestan, riche en pétrole, dans le sud-ouest de l’Iran.

En réponse à l’appel du Conseil de coordination des associations d’enseignants iraniens, les enseignants iraniens ont organisé des manifestations devant les départements de l’éducation le mardi 9 mai 2023, pour protester contre l’absence de réponse du ministère de l’éducation à leurs demandes.

Le cadre des activités du Syndicat des enseignants et du Conseil de coordination des associations d’enseignants iraniens est défini et clair, sur la base de leurs statuts et de leurs revendications.

Légendes :

Exit mobile version