Raid des gardes spéciaux contre les prisonnières sans défense de Kermanchah
Des gardes spéciaux ont mené un raid sur des femmes sans défense de la section féminine du centre correctionnel de réadaptation de Kermanchah.
Les femmes emprisonnées dans ce centre correctionnel de Kermanchah ont organisé une manifestation le 21 octobre 2020. Elles ont protesté contre les dures conditions imposées aux prisonnières par le directeur de cet établissement pénitencier. Leur protestation pacifique a toutefois été suivie d’une attaque des gardes spéciaux.
L’unité des gardes spéciaux a fait une descente dans la prisons en tirant des gaz lacrymogènes sur les femmes. Ils les ont brutalisées à coups de matraque.
Deux prisonnières, Sheno Rahmati et Fatemeh Rahimi, ont été sévèrement battues. Elles ont été traînées sur le sol et mises à l’isolement.
Un certain nombre de manifestantes ont souffert de troubles respiratoire à cause des gaz lacrymogènes et du gaz poivré utilisés par les gardiens.
La famille d’une détenue a déclaré : « La majorité des détenues de la section féminine du centre de réhabilitation de Kermanchah ont protesté contre les nouvelles règles sévères imposées par le directeur de cette prison en ce qui concerne les vêtements et le moment des appels téléphoniques. Leur protestation pacifique a cependant été réprimée par les gardes spéciaux de la prison. »
Soheila Zahiri, une milicienne du Bassidj, est la chef de la section des femmes de cette prison. Elle met en œuvre les nouvelles règles sévères sur les femmes détenues, rendant les conditions intolérables aux détenues.
Ce n’est pas la première fois que des gardiens attaquent des détenues sans défense dans une prison pour femmes. Ils ont lancé ce genre d’attaques à de nombreuses reprises dans la sinistre prison de Qarchak.
En février 2019, en réponse aux détenues des quartiers 1 et 2 de Qarchak qui exigeaient de voir l’une des prisonnières, les gardes spéciaux les avaient attaquées. Ils avaient utilisé du poivre et du gaz lacrymogène dans la zone fermée de la prison pour réprimer les protestations.
