Les prisonnières politiques en Iran ont été victimes de violations de leur droit fondamental ces derniers jours. Parmi elles figure la prisonnière politique Elham Khamseh qui a été emmenée de force dans un hôpital psychiatrique.
De son côté, la prisonnière politique kurde Mojgan Kavousi poursuit sa grève de la faim pour protester contre le refus des autorités pénitentiaires de lui accorder une sortiependant la pandémie et aussi parce que la discrimination sexuelle est appliquée à Evine en ce qui concerne l’utilisation des téléphones publics.
La prisonnière politique Elham Khamseh hospitalisée en psychiatrie
Les autorités de la prison d’Evine ont transféré de force la prisonnière politique Elham Khamseh à l’hôpital psychiatrique d’Aminabad (Razi) le samedi 22 septembre 2020. Elle a été renvoyée à la prison d’Evine dimanche soir.
Elham Khamseh, 40 ans, avait été arrêtée dans une rue de Téhéran alors qu’elle écrivait des slogans contre le régime sur un mur. Le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à 2 ans de prison pour “outrage au guide (suprême) des mollahs”. A la mi-août 2020, elle a été arrêtée et conduite au quartier des femmes d’Evine pour y purger sa peine.
La prisonnière politique Elham Khamseh est actuellement détenue dans la section de quarantaine du quartier des femmes.
Accuser les prisonniers politiques de troubles mentaux et les transférer dans un hôpital psychiatrique est une pratique courante du régime clérical pour intimider et augmenter la pression sur les opposants politiques et leurs familles.
La prisonnière binationale Nazanin Zaghari, la militante étudiante Soha Morteza’i, et la prisonnière politique kurde Sakineh Parvaneh ont été parmi celles qui ont été emmenées dans un hôpital psychiatrique ou ont été menacées d’y être envoyées.
Poursuite de la grève de la faim de Mojgan Kavousi
La prisonnière politique kurde Mojgan Kavousi, auteure et chercheuse, poursuit sa grève de la faim dans la prison d’Evine. Elle a commencé sa grève le 1er septembre 2020.
Mojgan Kavousi proteste ainsi contre le refus des autorités de lui accorder une permission de sortie pendant l’épidémie de coronavirus. Elle proteste également contre la discrimination sexuelle qui refuse aux femmes détenues l’égalité dans l’utilisation des téléphones publics de la prison.
Mojgan Kavousi a été arrêtée le 22 avril 2020 et transférée à la prison centrale de Noshahr pour commencer à purger sa peine.
Deux mois plus tard, le 22 juin 2020, elle a été transférée dans le quartier des femmes d’Evine à Téhéran. Le tribunal de révision de la province de Mazandaran a confirmé sa peine de prison de 6 ans et 3 mois.